Il était temps !
-
Sahara : La Côte d'Ivoire réitère son “plein appui” au plan marocain d'autonomie
-
Des pétitionnaires internationaux dénoncent à l’ONU l'enrôlement militaire d'enfants dans les camps de Tindouf
-
Focus à New York sur la dynamique de développement au Sahara
-
Suspension des protestations syndicales à l'ONEE: Un accord en vue pour la SRM Casablanca-Settat
-
Rentrée parlementaire: Un agenda législatif intense qui trace les contours d’une nouvelle étape sur les plans social et économique
Cette décision devra simplifier l’accès au pays pour les familles nombreuses, pour qui le coût du test PCR pourrait bien être supérieur à celui d’un billet d’avion. «Le prix d’un test PCR peut aller jusqu’à 150 euros pour chaque membre de la famille, ce qui constitue des frais supplémentaires pour nous, MRE», explique Asmaa Said, une marocaine installée aux Pays-Bas, depuis plus de 25 ans.«Avant l’annonce de cette décision, beaucoup de Marocains que je connais personnellement avaient changé de destination pour leurs vacances et ne se sont pas rendues au Maroc en raison de ces prix élevés des PCR en Europe, en plus de la contrainte de faire le test 48h avant le départ. Sans parler des touristes étrangers», souligne-t-elle. Et d’ajouter : «Il est également important qu’on puisse avoir les mêmes conditions d’entrée que ça soit par voie maritime ou aérienne».
«D’un point de vue purement scientifique, la différence entre le protocole sanitaire d’entrée qui était appliqué en cas de voyage maritime et celui qui était appliqué aux aéroports n’a aucun sens», explique Rania.O, médecin biologiste au CHU Ibn Rochd de Casablanca, avant de préciser qu’il était temps d’alléger les mesures. «La situation au Maroc, à l’instar d’autres pays classés en zone verte, permet d’adopter des mesures beaucoup plus souples avec la présentation soit d’un pass vaccinal, soit d’un test PCR négatif mais pas les deux à la fois», ajoute-t-elle.
Si cet assouplissement est justifié sur le plan sanitaire, il l’est aussi sur le plan économique. Puisque cette décision facilitera la relance touristique au Maroc, un secteur dévasté par deux années de pandémie. Il faut dire que le gouvernement était bel et bien sous pression des professionnels de l’industrie touristique pour sauver la saison.Il s’agit donc d’un soulagement pour les acteurs touristiques, comme l’a exprimé Lahcen Zelmat dans une déclaration faite à l’AFP. «Nous sommes très contents. C’est une décision qui aurait dû être prise avant mais l’essentiel est que ce soit fait», a déclaré le président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH).«Cela va encourager les Marocains résidant à l’étranger, qui reviennent au pays pour les vacances d’été, ainsi que les touristes étrangers», s’est-t-il félicité.
Situation épidémiologique stable, vigilance nécessaire
Si les cas graves et les hospitalisations dus auCovid-19 ne cessent de décroître et montrent que nous avons eu raison d’amorcer un retour à la normale de manière prudente, un total de 135 nouveaux cas d'infection au nouveau coronavirus a été enregistré au Maroc lors des dernières 24 heures. C’est la première fois qu’on dépasse la barre de 100 nouveaux cas par jour depuis plusieurs semaines.«La situation épidémiologique est stable et tous les voyants sont aujourd’hui au vert. Il faut néanmoins continuer à appliquer les gestes barrières avec une plus grande adhésion à la campagne nationale de vaccination», souligne Dr Rania. O. Pour l’instant le nombre de primo-vaccinés a atteint 24.819.201, celui des personnes ayant reçu deux doses s'élève à 23.299.298, alors que 6.341.233 personnes ont eu trois injections du vaccin. Pour ce qui est du port du masque, il reste toutefois nécessaire pour les publics vulnérables et les personnes âgées de plus de 60 ans, surtout dans les espaces clos et à grande affluence.