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Affichant une satisfaction mesurée, l’IRES met cette note certes moyenne mais néanmoins correcte sur le compte des réformes entreprises en matière de politique gouvernementale, institutionnelle, économique et sociale, tout en soulignant par la même occasion, le rôle joué par l’adoption de la Constitution de 2011, considérée comme élément déclencheur d’une nouvelle force d’impulsion au développement du pays.
Toutefois, les auteurs du rapport nuancent ce constat en pointant du doigt les manques au niveau du nation branding. En effet, le Maroc est principalement considéré comme une destination touristique réputée auprès des citoyens des pays du G8 interrogés pour la réalisation de cette étude, laquelle ne s’est pas limitée aux nations mondiales dominantes, à l’instar de l’Allemagne et du Japon, qui sont les pays dont la perception à l’égard du Maroc est la moins reluisante.
Sur la base de la méthode dite ‘’ "Country RepTrak®", une analyse de la réputation des pays, basée sur un modèle inspiré de la mesure de la réputation des entreprises, le reflet renvoyé par le Royaume a également été évalué auprès de pas moins de 15 autres pays sélectionnés par l’IRES. Emergents ou développés, ces derniers ont une perception positive du Maroc, comme la Russie, la France, l’Inde ou encore le Mexique, au contraire du Nigeria, de l’Afrique du Sud, de l’Espagne et de la Suède.
Plus en détail, la méthode “Country RepTrak®” définit la réputation d’un pays à travers trois indicateurs : la qualité de vie, la qualité institutionnelle et le niveau de développement. Le premier indicateur a symbolisé la moyenne la plus élevée obtenue (39,1 %). D’après le rapport, cette note positive est due au style de vie des citoyens marocains, à l’environnement naturel et aux loisirs et distractions. A cela, s’ajoute la population dite « aimable et sympathique » qui serait très appréciée des citoyens des pays du G8 sondés.
En revanche, le niveau de développement et la qualité institutionnelle ont été les aspects les moins positifs, affichant des notes relativement faibles. Une réalité qui expliquerait en partie le score moyen du Maroc, mais également la perception du Royaume comme un pays qui ne brille pas par son sens de l’innovation et encore moins par son influence au sein de l’économie mondiale.
Autres notes basses enregistrées par rapport à la moyenne mondiale, 51,8 points sur 100 en “qualité de produits et services”, 41,6 points en “marques et entreprises reconnues”, 40,9 points en “technologie et innovation”, 50,7 points en “environnement économique” ainsi que 46,4 points pour l’éthique et la transparence, en plus des catégories statistiques telles que le système éducatif, la culture et le bien-être social. Logiquement, l’ensemble de ces points noirs ne permettent pas au Maroc d’améliorer sa réputation dans les hautes sphères. D’ailleurs pour l’IRES, ces résultats révèlent que les ressortissants des pays du G8 sondés perçoivent le Royaume comme une destination de villégiature avant tout.
D’une année à l’autre, la réputation du Maroc parmi les 15 pays développés/émergents sondés a connu un recul significatif, notamment au Nigeria, au Brésil et en Suède. En revanche, on note une amélioration en Inde, au Mexique et au Kenya.
La dernière partie du rapport dévoile une évaluation de la réputation interne du Maroc. Force est de constater que les Marocains n’ont pas une bonne image de leur patrie, puisque la note a baissé de quatre points en une année. Un recul qui serait lié principalement aux catégories suivantes : ‘’respect international’’, ‘’loisirs et distractions’’ et enfin, « sécurité ».
En conclusion de cette étude, l’IRES insiste sur l’urgence d’engager des réformes de “grande envergure” en matière d’éducation, d’innovation et de technologies, de capital de marque et de qualité des produits et services. Car selon l’institut, « seuls des efforts dans ces domaines peuvent rehausser le positionnement international du Maroc et conforter sa réputation interne ».