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Cette initiative franco-allemande intervient alors que la multiplication des accusations d’espionnage envers la National Security Agency (NSA) en Europe a bouleversé l’ordre du jour du Conseil européen de Bruxelles qui était à l’origine consacré à des sujets économiques comme le développement de l’économie numérique. “Nous savons qu’il y aura d’autres révélations”, a prévenu le président français qui a demandé des explications à Barack Obama après les informations du journal Le Monde révélant des écoutes à grande échelle sur des intérêts français, notamment dans des ambassades. La chancelière allemande, qui avait protesté à son arrivée au Conseil européen contre la mise sur écoute de son téléphone portable, une information démentie par Washington, s’est aussi fait l’avocate de l’apaisement.
Angela Merkel et François Hollande ont ainsi invité leurs pairs à se joindre à eux dans une démarche qui vise à établir un “code de bonne conduite” pour normaliser les relations entre services de renseignements de part et d’autre de l’Atlantique et faire toute la lumière sur les pratiques passées des services américains.
Dans un communiqué diffusé à la fin d’un dîner de travail qui s’est terminé dans la nuit, les Vingt-Huit “ont pris note” de l’initiative de Paris et Berlin sans pour autant se joindre à elle.
Les dirigeants de l’Union européenne s’étaient quelques heures auparavant relayés toute la journée pour condamner les pratiques de leur allié américain.
Alors même que les chefs d’Etat et de gouvernement se retrouvaient jeudi pour une première séance de travail consacrée au numérique, de nouvelles révélations ont apporté une dimension supplémentaire au scandale.
Selon le journal britannique The Guardian, qui se base également sur des documents rendus publics par Edward Snowden, les Etats-Unis ont espionné les conversations téléphoniques de 35 dirigeants politiques à travers le monde.
Ces révélations à répétition n’ont cependant pas réussi à convaincre les Vingt-Huit d’adopter rapidement une nouvelle législation pour la protection des données personnelles, pourtant l’un des enjeux du sommet.
Le président du Parlement européen Martin Schulz s’est dit partisan jeudi d’”une pause” dans les négociations sur un accord de libre-échange entre l’UE et les Etats-Unis si les faits d’espionnage concernant la chancelière était avérés.
Les députés européens ont demandé mercredi la suspension de l’accord sur la transmission de données financières de l’UE vers les Etats-Unis, en réaction à cette affaire d’espionnage.