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L’Egypte, productrice historique de films et séries télévisées, a longtemps bénéficié à travers ce biais culturel d’une grande influence dans le monde arabe, une influence qui a toutefois décliné ces dernières années. “Nous voulions créer du contenu de haute qualité sans perdre le caractère égyptien”, a expliqué à l’AFP le réalisateur de la série Amr Salama, connu pour des films qui ont été distingués dans plusieurs festivals internationaux. “Nous ne voulions pas faire une série américaine doublée en arabe. Même avec les effets spéciaux, les mythes et les histoires effrayantes, nous voulions que cela soit authentiquement égyptien”, a-t-il ajouté.
Sur les réseaux sociaux, l’accueil de Paranormal a été mitigé, avec des critiques sur l’utilisation des effets spéciaux, mais aussi des compliments sur la performance de l’acteur principal Ahmed Amin. L’acteur à lunettes et à la voix douce, connu pour ses sketches comiques en ligne, a souligné le “défi” d’adresser la série à une audience internationale. “C’est un test pour voir si nous pouvons être compétitifs et attirer un public au-delà du monde arabe”, a-t-il dit à l’AFP. Les succès récents d’acteurs et scénaristes araboaméricains à Hollywood peuvent également contribuer à la promotion du contenu arabe. L’acteur américano-égyptien Rami Malek a remporté l’Oscar du meilleur acteur en 2019 pour son interprétation du chanteur Freddie Mercury dans “Bohemian Rhapsody”. Avec la série “Ramy” sur le site de vidéo à la demande Hulu, le comédien Ramy Youssef, a aussi remporté un Golden Globe cette année. “J’espère que (la série Paranormal) mettra en lumière les talents que nous avons”, a dit à l’AFP l’actrice Razane Jammal, qui aspire à “combler le fossé entre Orient et Occident”. Marwan Kraidy, spécialiste des médias arabes à la North western University au Qatar, compare l’entrée de Netflix sur le marché arabe à la façon dont HBO s’est imposé au Etats-Unis en proposant des séries se démarquant des standards traditionnels.
Selon lui, le streaming a changé la fiction télévisée dans le monde arabe et “nous commençons à voir des réalisateurs, (...) qui s’adressent directement à Netflix” en lieu et place des financeurs publics et privés traditionnels. La région compte près de cinq millions d’abonnés à Netflix, selon des statistiques publiées en septembre, un chiffre que le géant américain espère doubler d’ici à 2025 en offrant plus de contenu d’origine arabe.