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Son père est furieux du tapage. "Donc, comme je ne pouvais pas jouer chez mon père, j'allais chez ma tante. Ça lui faisait de l'amusement pour son alloco (boutique de bananes frites). Elle vendait des allocos avec ça quoi!"
A l'age de 10 ans, il tente sa chance lors d'un bal avec un orchestre: "Je me suis débrouillé pour entrer dans la salle et pendant la pause, j'ai demandé au chef d'orchestre qui était aussi le batteur et le chanteur si je pouvais essayer. Il a dit +t'es un enfant, tu es culotté. Essaye voir!+. J'ai essayé. Tout les musiciens étaient surpris. Le chef m'a dit: +On t'engage+", assure-t-il. "J'ai dit que ce n'était même pas la peine d'aller demander à mon père et je suis parti avec eux à 10 ans. On est allé à Dabou. je gagnais 30.000 francs CFA par mois (45 euros), logé. A cette époque là, c'était énorme", précise-t-il.
Enfant star, il écume les boîtes de nuit, les concerts, les bals et est invité sur les plateaux de télévision. Il joue avec des artistes de tous les genres, les stars de la variété ivoirienne mais aussi rumba, reprises américaines ou françaises... "C'est de supers souvenirs. Parce que chaque chanteur avec qui je jouais, c'était une expérience nouvelle. C'est ça qui m'a formé musicalement. Quand j'étais jeune, je ne voulais pas m'enfermer dans un truc. Je voulais tout emmagasiner, tout découvrir, tout jouer. Tous les styles. Mais ça n'a pas changé. Aujourd'hui, je veux toujours tout jouer: jazz, coupé-décalé, hip-hop, rumba, rock, variétés, rap... peu importe", rigole Paco Sery.
Sa carrière est désormais couronnée par trois Grammy et le batteur, devenu un globe-trotter, mène deux projets de front: "Une composition symphonique avec l'orchestre philharmonique de Budapest" et "Une école de musique" dans son pays. "Moi, j'ai appris sans rien, sans solfège, sans prof. Juste à l'oreille. En écoutant les cassettes, en imitant. J'aimerais enseigner aux jeunes".