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Notons que les chansons de l’album ont été enregistrées en extérieur, comme pour capturer sur disque le souffle du désert tout proche. L’atmosphère de l’album rappelle un concert acoustique en plein désert, un mirage sonore au rythme d’un groove jazz-oriental. «Zarabi signifie tapis, au pluriel, en darija. Il se trouve que nous avons enregistré l’album à M’hamid El Ghizlane. C’est un village qui m’est cher et où se tient un festival dont je suis marraine depuis 4 ans, dédié aux cultures des peuples nomades. Je suis très attachée à ce lieu. Le nom Zarabi est un hommage aux femmes du village, qui tissent des tapis à partir de vieux vêtements», précise Oum. Concernant l’idée d’enregistrer l’album en plein désert, l’artiste nous explique : «Au départ, nous avions installé tout le matériel dans la cour de la maison où mes musiciens et moi étions réunis pour la semaine, à Mhamid El Ghizlane». Et d’ajouter : «Mais rapidement, nous avons senti qu’il nous fallait le faire à l’extérieur ; nous n’étions pas venus jusque-là pour rester enfermés. Evidemment, le désert est tout sauf prévisible. Alors ne vous étonnez pas d’entendre parfois le vent souffler, ou un oiseau chanter».
Née à Casablanca en 1978, Oum passe sa jeunesse à Marrakech. Elle y développe des capacités certaines dans les arts plastiques et le chant. A quatorze ans, son goût prononcé pour le jazz et les musiques noires la pousse à intégrer une chorale de gospel dont elle deviendra vite une des solistes. Sa voix singulière, à la fois douce et puissante, réussit à combiner les éléments de sa culture d’origine, et ceux du patrimoine musical universel qu’elle explore. Chanteuse, auteure et compositrice, Oum commence en chantant une soul éclectique dans son premier album “Lik Oum” qui mêle pop, hip-hop et blues, avant de passer, trois ans plus tard avec Sweerty, à l’affirmation de son talent de Melody-Maker inspirée de la soul et du jazz. Vient ensuite l’album de la consécration, “Soul of Morocco”, qui séduit un public de connaisseurs aussi bien au Maroc qu’en Europe et dans le monde arabe.
Il est enfin à rappeler que les Nuits du Ramadan de l’Institut français du Maroc célébraient cette année les femmes. Pendant une semaine, 12 villes au Maroc constituaient des lieux de dialogue des musiques du monde. Les Nuits du Ramadan ont fait battre le cœur des villes marocaines avec pas moins de 16 concerts à Agadir, Casablanca, El Jadida, Essaouira, Fès, Kénitra, Marrakech, Meknès, Oujda, Rabat, Tanger et Tétouan.
Mettant à l’honneur les voix de femmes, le Festival a invité le public à découvrir des artistes internationales à travers une programmation éclectique aux sonorités funk, soul, blues, mandingues, africaines et marocaines. Organisées dans le cadre de la Saison culturelle de l’Institut français du Maroc depuis 2012, les Nuits du Ramadan accompagnent ce grand moment annuel de spiritualité qu’est le Ramadan.