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"Depuis la création du groupe jusqu'à aujourd'hui, nous sommes restés fidèles aux mêmes instruments et aux mêmes rythmes. Nous jouons, dit-il, des morceaux traditionnels mais avec des instruments modernes. Les anciens groupes amazighs et d'autres groupes actuels sont restés dans la tradition en utilisant des instruments comme le ribab et loutar. Nous sommes toujours ancrés dans la tradition et nous jouons le nakous, le bendir et le tamtam mais nous avons remplacé loutar par le banjo et le ribab par la guitare électrique et ce, pour faire une musique plus évoluée".
Mais ce qui caractérise cette fomation, c'est qu'elle n'a encore jamais versé dans la fusion devenue une sorte de mode ces dernières années. A ce propos Abdellah Elfoua explique: "Je n'ai jamais eu l'occasion d'en faire souvent. Je pense que l'important est de s'entraîner et de répéter pour une meilleure compatibilité. Lors de la première édition de Timitar, nous avions fusionné avec un groupe de jazz américain mais en studio et non en scène. Nous avons tous les deux joué à Timitar et vu les affinités qui se sont créées entre nous, nous avions voulu pousser la collaboration plus loin. J'ai également fusionné avec des musiciens maliens et algériens. »
D'autre part, Oudaden ne se départit pas de ses thèmes préférés qui sont liés à l'amour et à des questions sociales. Jamais ce groupe n'a traité de thèmes politiques comme c'est le cas d'autres formations amazighes.
"Le thème récurrent à mes chansons, souligne le fondateur du groupe, est l'amour et les problèmes de la société. Comme il y a d'autres groupes qui s'engagent dans la politique, je n'en éprouve pas le besoin. Notre musique, dit-il, a toujours évoqué les problèmes quotidiens des gens. Il y a beaucoup de choses à dire sur la femme, les problèmes de couple et les sujets sociaux ».
Le Festival de Timitar a eu le mérite de faire connaître davantage cette formation qui le reconnaît d'ailleurs et qui considère qu'être dans ce festival, c'est être chez soi.
A Timitar, "nous sommes chez nous, explique Abdellah Elfoua. Le public d'Agadir est notre famille, c'est le public de notre ville et de notre région. Ici, insiste-t-il, nous partageons notre musique, avec notre public, alors que dans d'autres festivals, nous faisons découvrir nos rythmes".
Cette ascension en douceur a permis au groupe Oudaden d’être célèbre et d’être de plus en plus sollicité. D'ailleurs il a beaucoup de projets dont une tournée en Europe qui va le conduire en Hollande, en Suède, au Danemark, en Italie et en République Tchèque. Après l'Europe, Oudaden se produira à Tizi Ouzou en Algérie.