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Les quelque 300.000 adhérents de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) sont appelés à voter pour le successeur de Nicolas Sarkozy à la présidence du parti pour un mandat de trois ans jusqu'en 2015. Leur choix devrait être connu dimanche soir vers 21H00 GMT.
Les militants ont le choix entre deux candidats, l'ex-Premier ministre François Fillon, 58 ans, et leur actuel secrétaire général, Jean-François Copé, 48 ans.
Mais leur coeur est ailleurs. Près des deux tiers des sympathisants UMP espèrent toujours un retour de Nicolas Sarkozy et sa candidature à la présidentielle de 2017, selon un sondage Ifop publié dans le Journal du Dimanche.
Plutôt muet depuis sa défaite le 6 mai, à part un bref communiqué en août pour demander avec l'opposition syrienne des actions contre les "massacres" du régime de Damas, Nicolas Sarkozy n'a pas pris position dans la rivalité entre François Fillon, le favori des sondages, et l'outsider Jean-François Copé.
Solitaire, orgueilleux voire ombrageux, économe de sa parole médiatique, François Fillon, député de Paris, voit dans le scrutin de dimanche "une primaire avant l'heure". Il met en avant son expérience d'"homme d'Etat" et d'unique Premier ministre pendant cinq ans de Nicolas Sarkozy pour roder sa candidature à la prochaine présidentielle.
Son objectif est un "rassemblement" large autour de l'UMP, allant d'électeurs du Front national de Marine Le Pen aux déçus par François Hollande en passant par le centre et les libéraux. Il se défend cependant d'être centriste, se revendiquant "plus à droite qu'on ne le pense". Tonitruant, omniprésent dans tous les médias, Jean-François Copé défend une "droite décomplexée", dans le prolongement de la dernière campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, pour tenter de séduire l'électorat populaire du Front national.
Toujours sur le modèle de l'ex-président, le député-maire de Meaux, ville proche de Paris, a brisé un tabou en dénonçant tous les racismes dont "le racisme anti-blanc" que subiraient, selon lui, des Français blancs de peau de la part de leurs compatriotes de couleur ou d'étrangers venus d'Afrique.
Alors que M. Copé a déclaré qu'il céderait sa place dans la course à l'Elysée en cas de retour de Nicolas Sarkozy, M. Fillon est resté beaucoup plus flou sur cette question.
Sur l'essentiel, les deux rivaux sont d'accord: ni alliance avec le Front national, ni "Front républicain" avec les socialistes en cas de duel PS/FN au second tour d'une élection, rejet des premières réformes du quinquennat Hollande à commencer par le mariage homosexuel - et même culte du bilan de Nicolas Sarkozy.
Au cours des dernières semaines, le ton, acerbe, est monté entre les deux candidats. Des soupçons de fraude sur la future élection ont été évoqués et plusieurs piques verbales échangées, François Fillon reprochant à Jean-François Copé de "rechercher le buzz à tout prix", ce dernier dénonçant la volonté de "rassemblement à l'eau tiède" de son adversaire.