Oprah Winfrey a fait se lever la salle avec un plaidoyer électrique


Mardi 9 Janvier 2018

Guillermo Del Toro est reparti des Golden Globes 2018 avec le prix du meilleur réalisateur pour «La Forme de l’eau». Le cinéaste, très touché et étonné d’être honoré (« Wow. Je pensais me moucher avec ça », a-t-il lâché en montrant le texte de son speech), s’est lancé dans un discours où il remerciait les «monstres», auxquels il a été fidèle depuis qu’il est «petit». « J’ai été sauvé et absous par eux car les monstres sont, je crois, les Saints Patrons de nos imperfections», a expliqué Del Toro au public. Et quand la musique s’est lancée pour lui indiquer qu’il était temps de quitter la scène, il a préféré rester une minute de plus : «Il m’a fallu 25 ans pour en arriver là !», a-t-il lancé. «Ca fait 25 ans que je fabrique ces petits récits étranges, ces fables ont sauvé ma vie», a-t-il ajouté sur la scène du Beverly Hilton.
Les créatures étranges ou monstrueuses de ses films viennent des rêveries d'un enfant qui aimait se promener dans la boue dans son Guadalajara natal et dissoudre des insectes dans le sel, qui avait une peluche en forme de loup et a demandé au père Noël à cinq ans une plante pour faire de la sorcellerie. Le tout s'est retrouvé à l'écran grâce à la magie du cinéma. "La forme de l'eau", qui partait en tête des nominations aux Golden Globes, a également reçu une statuette pour la musique du français Alexandre Desplat.
Del Toro a appelé ce film acclamé par la critique "son premier film d'adulte". "C'est son oeuvre maîtresse jusqu'à présent" car "il manquait jusqu'alors un trait de caractère de Guillermo dans ses films, l'humour", a estimé Leonardo García-Tsao, critique de cinéma et vieil ami du cinéaste, lors d'un entretien à l'AFP.
Ces dernières années, Guillermo Del Toro s'est aussi fait remarquer pour une série télévisée d'horreur acclamée, "The Strain", sur un virus qui transforme ceux qu'ils touche en zombies. "Le labyrinthe de Pan" et "L'échine du diable" étaient plus sombres, explorant la perte et la nostalgie. Même si le thème qui traverse toute sa filmographie est là: l'opposition entre les créatures et les monstres. Les premières sont filmées avec empathie, les seconds sont les êtres humains.

 


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