Dans le cadre du vaste chantier institutionnel et organisationnel de restructuration des différentes instances régionales et provinciales de l’Union socialiste des forces populaires, ouvert en application des résolutions et recommandations du 11ème Congrès national, le Premier secrétaire du parti, Driss Lachguar, a présidé l’ouverture du 4ème Congrès provincial à Kelaâ des Sraghna et a, dans son allocution prononcée à cette occasion, lancé un appel à toutes les composantes du paysage partisan national aussi bien au sein de la majorité que de l’opposition à ouvrir un réel débat autour des réformes qui ont trait à la question de la famille et de la femme «qui est une question cruciale qui concerne la patrie dans son ensemble», tout en soulignant que la responsabilité en incombe entièrement au chef du gouvernement. Par ailleurs, lors de l’ouverture des assises du 4ème Congrès provincial du parti des forces populaires à Kelaâ des Sraghna, tenues, dimanche 20 mars 2023, sous la devise «Une mobilisation globale pour une justice spatiale et un développement provincial», Driss Lachguar a affirmé que l’Union socialiste des forces populaires n’admettra jamais que soit réprimé le dialogue autour de cette question vitale sous couvert de la religion que certaines parties utilisent comme épouvantail vis-à-vis de toute volonté d’accomplir des réformes. «Nous regrettons profondément que concernant la question de la famille, de la femme et de l’égalité, à propos de laquelle ont été émises de Hautes orientations Royales, les parties qui s’opposent à sa réforme brandissent systématiquement l’épouvantail de la religion à seule fin de maintenir les femmes dans une situation de soumission et privées de bénéficier de leurs droits. Or cela ne procède nullement de notre religion sacrée ni du Saint Coran et des paroles du Prophète ni encore de la jurisprudence», a-t-il entonné, ajoutant que tous les travaux et études des oulémas de l’Islam du juste milieu se focalisent sur la valorisation de la femme et la défense de son droit à la vie digne et de sa parfaite égalité avec l’homme. Dans ce même contexte, le Premier secrétaire a mis en avant que l’USFP a, depuis sa création estime que la question féminine est une question fondamentale et que le Maroc ne peut réaliser son développement si sa moitié demeure paralysée, en rappelant que les Souverains qui se sont succédé au règne de ce pays, depuis Feu Sa Majesté le Roi Mohammed V, en vertu de l’Institution de « Imarat Al Mouminine », ont toujours donné le modèle de ce que devrait être la femme. De ce fait, a-t-il développé nombre de femmes se sont vu attribuer d’importantes responsabilités et missions en matière de gestion, d’exercice judiciaire, de contrôle des finances publiques… Toutefois, il a déploré que « les dispositions des lois continuent de considérer la femme comme mineure ». D’autre part, le dirigeant de l’USFP a regretté que l’on relève le même constat concernant l’évocation de la cause nationale, le fait est que « pendant que notre pays réalise d’importants acquis et accomplit de grandes avancées dans ses relations internationales sous la direction clairvoyante de Sa Majesté le Roi et du fait du consensus unanime de toute la nation, dont nous sommes fiers et qui nous renforce et avorte toutes les manœuvres hostiles ourdies par nos ennemis, nous retrouvons ces mêmes parties avec son épouvantail… ». Driss Lachguar a enchaîné en fustigeant le titubement du gouvernement en matière de réformes annoncées se rapportant aux lois, réformes qui demeurent marquées par l’inefficacité due essentiellement à l’absence de la convergence et la cohésion requises et en alertant que si le chef du gouvernement s’aperçoit d’un tel état de faits, il est tenu de marquer un arrêt car «il s’agit d’une responsabilité devant l’histoire qui suppose la nécessité de cet arrêt et le redressement de sa marche». Le premier responsable ittihadi a soulevé en outre que si «l’incur bsion a choisi de nous positionner dans l’opposition, nous assumons, à travers nos deux Groupes parlementaires à la Chambre des représentants et à la Chambre des conseillers, notre mission à la faveur de la défense des intérêts des citoyennes et citoyens … De même qu’à certaines occasions, notre esprit civique et notre sens de la responsabilité, et bien plus, important que cela, les orientations Royales et les stratégies de Sa Majesté le Roi dédiées à la préservation de cette patrie et à son progrès nous incitent à ne point être nihilistes et ne pas jouer le rôle d’une opposition populiste. Ainsi nous avons choisi d’être une opposition responsable d’autant que ceux qui sont actuellement en charge de la responsabilité gouvernementale ont déroulé un programme avec beaucoup de similitudes avec le nôtre notamment en ce qui concerne la protection sociale et le développement… Mais hélas nous constatons que de jour en jour les rôles des institutions s’amenuisent du fait de cette incursion » a-t-il fustigé. Et d’aouter que « vous serez surpris du fait que l’opposition vote au profit de lois relatives à la protection sociale et en faveur de la charte de l’investissement. C’est que nous assurons cela car nous sommes conscients que ce sont des projets qui proviennent des orientations Royales et nous estimons qu’ils répondent aux aspirations de notre programme ». Dans cette même veine, le Premier secrétaire de l’USFP a précisé que le Parlement ne légifère plus mais pose seulement des règles générales. En effet, at-il développé, concernant la charte de l’investissement ou la couverture sanitaire ou encore la protection sociale, il renvoie dans la plupart de ses dispositions aux décrets bien que ces derniers soient du ressort du pouvoir réglementaire et que tout ce qui en provient relève constitutionnellement de règles juridiques faisant exclusivement des attribution du législateur. «Il s’agit, là, d’une sorte de pratique mystificatrice de la part du gouvernement qui implique l’opposition dans l’adoption de règles et de principes généraux qui n’admettent pas de différends», a-t-il clamé en fustigeant que «ce fait soit imposé, à l’opposition par l’incursion et que la majorité s’est désistée de son droit à la gestion et la direction». S’agissant des difficultés dans lesquelles se débat la population de Kelâa des Sraghna et des entraves et obstacles qui se dressent devant l’investissement et de l’interdiction de forer les puits dans cette zone agricole qui subit les conséquences d’une sècheresse structurelle, Driss Lachguar a noté qu’il s’agit d’un problème de gouvernance (…) Là-dessus, il a indiqué que « dans le cadre de notre responsabilité, nous avons adressé au ministre de l’Intérieur une demande de tenir une rencontre pour la discussion de vos problèmes. Nous attendons toujours la réponse et s’il s’avère que l’on peut tenir cette rencontre, nous serons astreints à user au parlement de notre droit à réclamer une réunion de la commission de l’intérieur qui soit dédiée à discuter des difficultés que connaissent les communes en question». Le Premier secrétaire a, par ailleurs, évoqué la situation délicate dans laquelle sévit le citoyen du fait de la dégradation de son pouvoir d’achat et de la cherté des prix, particulièrement en ce mois de Ramadan et a mis l’accent à cet effet sur la nécessité impérieuse et cruciale d’un déploiement du gouvernement en matière de disponibilité des produits de grande nécessité, de régulation des prix et de lutte contre toute forme de spéculation… De son côté, docteur Seloua El Jabri, présidente de la commission préparatoire, a souligné dans l’allocution prononcée lors de ladite séance d’ouverture modérée par Abderrahmane Souss, que le 4ème Congrès provincial du parti à Kelâa des Sraghna se tient dans un contexte extraordinaire qui requiert l’élaboration de nouvelles visions à même de relever les défis posés sur les plans économique, politique et social et «à l’ombre des répercussions de la politique adoptée par un gouvernement de l’incursion indifférent quant aux souffrances du citoyen». Le secrétaire provincial du parti, Salah Belkadi a, pour sa part, indiqué que ces assises ont lieu dans une conjoncture géopolitique délicate caractérisée par les répercussions de la pandémie, et du conflit russoukrainien, tout en appelant à davantage de vigilance, d’engagement et de dévouement à la patrie et à la cause de l’intégrité territoriale. Quant à Abdesslam Karim, le secrétaire régional du parti à Marrakech-Safi, il a relevé que cette région dispose de grandes potentialités mais qu’elle manque de justice territoriale et d’investissements publics… D’autres intervenants, non moins pertinents tels que le député parlementaire Noureddine Aït El Haj, le coordinateur des conseillères et conseillers ittihadis dans la province, Hassan El Hamri, ont défilé à la tribune du Congrès exposant les insuffisances et difficultés de la province et leur détermination dans le cadre de leur action militante usfpéiste à se déployer en faveur des intérêts locaux et de l’intérêt suprême de la nation (…)