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Le niet tout aussi explicite que justifié du Maroc
Présentant la Déclaration du Maroc au "titre du Point 9, relatif au racisme, discrimination raciale, xénophobie et formes connexes d'intolérance, suivi et mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d'action de Durban", il a rappelé que l’identité nationale marocaine est diverse, avec une société plurielle intégrant un héritage historique, culturel, religieux et ethnique, riche.
Le Maroc a interdit explicitement, dans sa législation nationale, les manifestations de racisme, de discrimination raciale et de xénophobie, notamment dans le Code de travail, le Code pénal et le Code de la presse et de l’édition, a-t-il poursuivi.
Sur le plan régional et international, et à titre d’exemple, le Maroc, qui a abrité le séminaire international sur le suivi du Plan d’action de Rabat relatif à l’interdiction de tout appel à la haine, accueillera le prochain Sommet mondial de l'Alliance des civilisations, a fait observer l'ambassadeur. Omar Zniber a indiqué, en outre, que, suite à sa visite au Maroc en décembre 2018, la Rapporteuse spéciale sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance, a salué les efforts déployés par le Royaume en matière de lutte contre la discrimination, notamment raciale.
Pour assurer la pérennité et l’efficience de son action dans ce domaine, le Maroc s’est toujours évertué à attribuer à la société civile marocaine un rôle de partenaire dans la promotion du respect des droits humains, ainsi qu’un rôle de veille et de monitoring concernant les éventuelles atteintes à ces droits fondamentaux, a-t-il ajouté.
Mohamed Loulichki : L'ONU fait face à une érosion inquiétante du multilatéralisme
La nouvelle pandémie a conforté une tendance qui s’est intensifiée durant les quatre dernières années, à savoir celle du triomphe du souverainisme, d’une marginalisation du rôle des enceintes multilatérales et d’un affront aux règles du droit international dans la gouvernance mondiale, a expliqué Mohamed Loulichki dans un "Policy Paper" publié par le think-tank marocain PCNS sous le titre : "L’ONU a 75 ans : Renaissance ou décadence?".
Pour cet ancien ambassadeur du Maroc à l'ONU, "l’éruption du Covid-19 a mis l’ensemble des Etats, grands et petits, développés et moins développés, devant une situation qu'ils peinent à maîtriser et contenir". En pareilles situations de crise d'envergure planétaire, poursuit Mohamed Loulichki, "l’habitude était prise de faire front commun, de s'allier contre les menaces et de mettre en place des institutions d’action collective et des mécanismes de coopération internationale pour relever ces défis.
En revanche, fort de plus de 40 années d'expérience dans la diplomatie, l'expert réaffirme que cette crise, "loin de susciter un tel élan de coopération et de solidarité", a provoqué "un repli nationaliste, une intensification de l’unilatéralisme et une fragilisation des organisations internationales de coordination et de concertation entre les Etats".
Evoquant les différentes missions que l'ONU s'est adjugées depuis sa création, il s'est penché, dans un premier temps, sur celles du maintien de la paix, faisant valoir que depuis sa genèse, "l’ONU a réussi à épargner à l’humanité une nouvelle guerre planétaire, en contribuant à désamorcer la tension entre les grandes puissances et à leur offrir un cadre pour gérer leurs différends au moindre risque".
Nonobstant cela, l'auteur du Policy Paper pointe du doigt les déficits ayant entaché la réputation de l'ONU en matière de maintien de la paix, rappelant entre autres que celle-ci s’est montrée incapable de prévenir les massacres au Rwanda (avriljuillet 1994), en raison des divergences parmi les membres permanents au Conseil et l’immobilisme de la bureaucratie onusienne, (...), ni débrouiller l’imbroglio somalien, ni épargner le massacre aux civils en Bosnie, au Kosovo, en Syrie ou au Yémen, ni lever le blocus imposé par Israël à la population palestinienne dans la Bande de Gaza.
Quant à la promotion et la protection des droits humains, Mohamed Loulichki estime que la contribution de l’ONU est "indéniable" en la matière, soulignant que l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l'Homme en 1948, soit à peine trois années après la création des Nations unies, a représenté "le point de départ d'une dynamique qui a commencé par l’adoption d’un corps de conventions, de résolutions et de mécanismes de suivi et de supervision".
Concernant le changement climatique, il a noté que "l'on ne peut pas ne pas reconnaître le rôle déterminant que les Nations unies ont assumé pour la prise de conscience par ses Etats membres de l’urgente nécessité de sauver la planète et de développer des sources d’énergie nouvelles et renouvelables, etc".
En conclusion, Mohamed Loulichki estime que "malgré ses limites et les contraintes auxquelles elle est assujettie, l’organisation mondiale demeure un outil précieux et irremplaçable pour la gouvernance mondiale", en ce sens qu'"elle est le cœur battant du multilatéralisme et le lieu de convergence des volontés de ses membres de travailler ensemble pour relever les défis du 21ème siècle, etc".