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Leur voix sera décisive dans les négociations qui devaient débuter mercredi chez Volkswagen: le PDG Oliver Blume et la principale représentante des salariés Daniela Cavallo sont en première ligne pour décider du plan d'économies le plus important de l'histoire du groupe allemand.
Oliver Blume affirme vouloir boucler cette année "le paquet" de réduction des coûts.
Daniela Cavallo a promis une "résistance acharnée" face aux menaces sur l'emploi et la possible fermeture d'usines.
Décrit comme réservé et amateur de consensus, la personnalité d'Oliver Blume, âgé de 56 ans, tranche avec celle de son bouillant prédécesseur, Herbert Diess, remercié au cours de l'été 2022.
Le choc n'a été que plus grand lorsqu’Oliver Blume a annoncé, début septembre, que le groupe et ses 660.000 salariés dans le monde, dont la moitié en Allemagne, devait se préparer à une sévère cure d'austérité.
Né à deux pas de Wolfsburg, berceau et siège de Volkswagen dans le nord de l'Allemagne, Oliver Blume a été formé chez Audi, poursuivant sa carrière chez Seat et VW, trois des marques du groupe.
Cet ingénieur de formation a été propulsé à la tête de Porsche en 2015. Une casquette qu'il n'a pas abandonnée depuis, faisant de lui le seul dirigeant à la tête de deux entreprises du Dax, l'indice vedette de la bourse de Francfort.
Adoubé par les familles Porsche et Piech, propriétaires de Volkswagen dont il a gagné la confiance, le dirigeant a déjà lancé plusieurs chantiers: un plan d'économies, jugé encore insuffisant pour la marque VW, des partenariats avec des entreprises chinoises, un investissement risqué, à 5 milliards d'euros, dans la start-up américaine Rivian, pour développer les logiciels des futurs modèles électriques.
A l'inverse de M. Diess, qui entretenait des relations houleuses avec le comité d'entreprise, M. Blume est décrit par les analystes comme plus respectueux de cet organe incontournable dans les négociations.
Daniella Cavallo est la première femme à la tête de l'influent "Betriebsrat" de Volkswagen, comité d'entreprise représentant les salariés et disposant d'un pouvoir de co-décision sur la stratégie du groupe.
Nommée aux commandes de cette instance en 2021, Mme Cavallo appartient également à la "famille" Volkswagen: née à Wolfsburg, père italien immigré dans les années 1970 pour travailler dans les usines du constructeur, mariée à un salarié du groupe.
Elle a débuté chez Volkswagen par un apprentissage dans les fonctions commerciales, obtenant par la suite un diplôme d'économiste d'entreprise.
A ceux qui critiquent son manque d'expérience dans la production, cette élégante brune de 49 ans répond que "(son) travail ne consiste pas à comprendre la technologie dans ses moindres détails, mais plutôt à défendre les intérêts des gens", selon ses propos dans l'hebdomadaire Die Zeit.
Pragmatique, elle se dit tout à fait consciente des défis auquel le groupe fait face: retard technologique dans le passage à l'électrique, marché automobile au ralenti, concurrence chinoise etc..
Si ses relations avec Oliver Blume ont jusqu'ici été cordiales -les deux responsables se tutoient, selon la presse-, elle a durci le ton face aux menaces sur l'emploi, reprochant à la direction de Volkswagen de "ne pas avoir fait son travail" pour préserver l'avenir du groupe.
"Elle est très claire sur ce qu'elle veut pour les employés", explique Stefan Bratzel, spécialiste du marché automobile, qui la décrit comme une femme "rationnelle" qu'il ne faut "pas sous-estimer".
Oliver Blume affirme vouloir boucler cette année "le paquet" de réduction des coûtsPurs produits "maison" ayant effectué toute leur carrière chez le constructeur, tous deux sont réputés pour leur capacité de dialogue, qui sera mise à rude épreuve dans les prochains mois.
Oliver Blume affirme vouloir boucler cette année "le paquet" de réduction des coûts.
Daniela Cavallo a promis une "résistance acharnée" face aux menaces sur l'emploi et la possible fermeture d'usines.
Décrit comme réservé et amateur de consensus, la personnalité d'Oliver Blume, âgé de 56 ans, tranche avec celle de son bouillant prédécesseur, Herbert Diess, remercié au cours de l'été 2022.
Daniela Cavallo a promis une "résistance acharnée" face aux menaces sur l'emploi et la possible fermeture d'usinesIl est arrivé à la tête du premier groupe automobile européen avec la mission d'apaiser les tensions nées des déclarations à l'emporte-pièce du patron autrichien, tout en poursuivant l'épineuse conversion du groupe à la mobilité électrique.
Le choc n'a été que plus grand lorsqu’Oliver Blume a annoncé, début septembre, que le groupe et ses 660.000 salariés dans le monde, dont la moitié en Allemagne, devait se préparer à une sévère cure d'austérité.
Né à deux pas de Wolfsburg, berceau et siège de Volkswagen dans le nord de l'Allemagne, Oliver Blume a été formé chez Audi, poursuivant sa carrière chez Seat et VW, trois des marques du groupe.
Cet ingénieur de formation a été propulsé à la tête de Porsche en 2015. Une casquette qu'il n'a pas abandonnée depuis, faisant de lui le seul dirigeant à la tête de deux entreprises du Dax, l'indice vedette de la bourse de Francfort.
Adoubé par les familles Porsche et Piech, propriétaires de Volkswagen dont il a gagné la confiance, le dirigeant a déjà lancé plusieurs chantiers: un plan d'économies, jugé encore insuffisant pour la marque VW, des partenariats avec des entreprises chinoises, un investissement risqué, à 5 milliards d'euros, dans la start-up américaine Rivian, pour développer les logiciels des futurs modèles électriques.
A l'inverse de M. Diess, qui entretenait des relations houleuses avec le comité d'entreprise, M. Blume est décrit par les analystes comme plus respectueux de cet organe incontournable dans les négociations.
Daniella Cavallo est la première femme à la tête de l'influent "Betriebsrat" de Volkswagen, comité d'entreprise représentant les salariés et disposant d'un pouvoir de co-décision sur la stratégie du groupe.
Nommée aux commandes de cette instance en 2021, Mme Cavallo appartient également à la "famille" Volkswagen: née à Wolfsburg, père italien immigré dans les années 1970 pour travailler dans les usines du constructeur, mariée à un salarié du groupe.
Elle a débuté chez Volkswagen par un apprentissage dans les fonctions commerciales, obtenant par la suite un diplôme d'économiste d'entreprise.
A ceux qui critiquent son manque d'expérience dans la production, cette élégante brune de 49 ans répond que "(son) travail ne consiste pas à comprendre la technologie dans ses moindres détails, mais plutôt à défendre les intérêts des gens", selon ses propos dans l'hebdomadaire Die Zeit.
Pragmatique, elle se dit tout à fait consciente des défis auquel le groupe fait face: retard technologique dans le passage à l'électrique, marché automobile au ralenti, concurrence chinoise etc..
Si ses relations avec Oliver Blume ont jusqu'ici été cordiales -les deux responsables se tutoient, selon la presse-, elle a durci le ton face aux menaces sur l'emploi, reprochant à la direction de Volkswagen de "ne pas avoir fait son travail" pour préserver l'avenir du groupe.
"Elle est très claire sur ce qu'elle veut pour les employés", explique Stefan Bratzel, spécialiste du marché automobile, qui la décrit comme une femme "rationnelle" qu'il ne faut "pas sous-estimer".