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En effet, et en dépit des nombreuses voix qui se sont élevées depuis plusieurs saisons maintenant, contre la vague d'occupation abusive et illégale des plages et des parkings du littoral durant la saison estivale, force est de constater que le phénomène s'est accentué davantage cet été. C’est la preuve d’une gestion déséquilibrée de ces espaces publics récemment réaménagés grâce à des investissements publics.
Ainsi, cette année encore, des hôtels se sont approprié des dizaines de mètres carrés de la plage, en y dressant des parasols, dans une course effrénée à la spoliation du littoral. Une usurpation très mal perçue par de nombreux estivants, ainsi que par les acteurs locaux qui voient d’un mauvais œil l’exploitation démesurée d’un bien censé être commun à tous et notamment au grand public.
«Ce beau littoral, si agréable, avec sa plage propre et ses équipements de qualité, doit appartenir à tous les estivants, sans distinction. Rien ne justifie cette vague de privatisations qui bafoue les droits fondamentaux des citoyens. Nul ne peut rester indifférent face à une telle provocation !», s’indigne un acteur associatif.
Concrètement, les estivants ont le droit de profiter de 70% de la plage. Les services compétents n’ont en effet la latitude d’autoriser l’occupation temporaire que de 30% de la plage, sans omettre de prendre en considération un ensemble de paramètres écologiques et socioéconomiques. "Je me demande où sont passés les 70% de plage dédiés aux estivants, tant les parasols du privé ont fait une spectaculaire avancée», s’interroge un Marocain résidant à l'étranger.
Les parkings, eux aussi, sont un autre facteur de l’anarchisme et des provocations vécus par les estivants. La plus grande partie d’entre eux, situés principalement sur la voie à sens unique, sont devenus l’exclusivité des clients des restaurants et hôtels proches de la corniche. Une poignée d’établissements touristiques se sont à cet effet partagé les parkings, se contentant de mettre des panneaux mentionnant que ces places sont réservées à tel hôtel ou tel restaurant. Une pratique, semble-t-il, tolérée par les services compétents, bien qu’elle soit fortement contestée par les estivants et les habitants.
Aussi frustrante que désolante, cette situation qui peut aisément s’apparenter à un passage en force, n’est malheureusement pas unique. A vrai dire, elle concerne la grande majorité des plages du Royaume, où les gardiens de parkings, les restaurants, les résidences secondaires et autres hôtels, autoproclamés pied dans l’eau, font fi des règlements en vigueur, et se réservent le droit de s’approprier en toute impunité les plages sans être inquiétés.