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Il est aujourd'hui extrêmement compliqué de prédire à l'avance l'intensité ou la force des vents des cyclones tropicaux, typhons et autres ouragans. La chose est pourtant d'importance car ces catastrophes naturelles menacent chaque année la vie de centaines de milliers de personnes. Malgré les progrès qui ne cessent d'être faits en météorologie, ces événements climatiques restent difficiles à anticiper car de nombreux facteurs interviennent dans la constitution de ces tempêtes.
C'est pour avancer dans ce domaine complexe que des physiciens du Laboratoire ondes et matière d'Aquitaine (CNRS/Université Bordeaux 1) et une équipe de l'Université de la Réunion ont réalisé une expérience originale. Ils ont eu l'idée de simuler des écoulements atmosphériques sur... des bulles de savon censées reproduire la courbure de l'atmosphère. L'étude a permis d'obtenir des tourbillons qui ressemblent à des cyclones et dont la vitesse de rotation (l'équivalent de l'intensité) montre une dynamique étonnante, rapporte le CNRS dans un communiqué.
En effet, la rotation, faible au départ, augmente de façon importante dans le temps jusqu'à atteindre son apogée puis commence à décroître. "Les tourbillons d'une bulle de savon ont un comportement analogue. Ils naissent, se développent puis meurent", explique. A partir de cette expérience, les chercheurs sont parvenus à mettre au point une loi physique établissant de façon simple l'évolution et l'intensité des tourbillons.
Grâce à ce modèle, il est par exemple possible d'estimer l'intensité maximale que va atteindre un tourbillon et en combien de temps. Selon les scientifiques, cette prévision peut se faire une cinquantaine d'heures après la formation du tourbillon. Cette période représente à peu près le quart de sa durée de vie pendant laquelle les vitesses des vents s'intensifient.
Pour vérifier le bien fondé de la loi qu’ils ont établie, les physiciens l’ont appliquée à près de 150 cyclones des océans Atlantique et Pacifique. Et elle s’est révélée valable pour chacun d’entre eux, d'après les résultats parus dans la revue Nature Scientific Reports.
Ainsi, ces travaux pourraient à l'avenir aider les météorologues à mieux prévoir l'intensité des ouragans et leur évolution au cours du temps. Ces prévisions pourraient alors permettre d'estimer la dangerosité du phénomène et les dégâts qu'il pourrait causer.








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