
Le dirigeant démocrate, après s’être beaucoup consacré à la politique étrangère ces deux derniers mois, est attendu en milieu de journée à Galesburg, petite agglomération de son ancien fief de l’Illinois (nord), pour un discours-cadre sur ses ambitions économiques. C’est également à Galesburg, une ville touchée par la désindustrialisation, que M. Obama avait prononcé il y a huit ans sa première intervention d’envergure au sujet de l’économie sur la scène nationale, quelques mois après avoir pris ses fonctions au Sénat. Il y avait déjà parlé du renforcement de la classe moyenne comme garant de la prospérité du pays tout entier. Cinq ans après l’éclatement de la crise financière, «le sol est un peu plus ferme, mais il y a encore beaucoup à faire pour que la classe moyenne se sente en sécurité», a argumenté lundi soir M. Obama en évoquant face à ses partisans les thèmes de son discours, le premier d’une campagne qui devrait durer au moins jusqu’à la fin septembre selon des responsables de la Maison Blanche.
A Galesburg, comme à Warrensburg (Missouri, sud) où il se rendra ensuite, le président a l’intention de parler de «la sécurité de l’emploi, une bonne formation, un foyer à soi, des soins médicaux abordables et l’opportunité de mettre de l’argent de côté pour sa retraite», selon son proche conseiller Dan Pfeiffer. Une autre intervention est prévue jeudi à Jacksonville (Floride, sud-est).
La présidence est restée discrète sur la teneur concrète des mesures avancées par le président. Ce dernier a assuré lundi qu’il présenterait «des idées ambitieuses», certaines «déjà présentées dans le passé, d’autres qui seront nouvelles».
AFP
L’offensive débutant mercredi pourrait permettre à M. Obama d’occuper le terrain à l’approche de nouvelles batailles budgétaires au Congrès, et alors que nombre de parlementaires commencent à tourner leur regard vers les élections de novembre 2014: la totalité de la Chambre et le tiers du Sénat seront renouvelés.
M. Obama souhaite que tout accord budgétaire, nécessaire pour assurer la poursuite des opérations de l’Etat après octobre, remplace l’austérité par un cocktail de réductions de dépenses et de hausses d’impôts pour les plus aisés, impossible à envisager selon les républicains.