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Sur une estrade, des citoyens nigérians étaient invités à raconter leurs expériences de brutalités policières. Le mouvement est soutenu par des célébrités et des stars de la musique ou du sport, au Nigeria ou à l'étranger, via les réseaux sociaux.
Samedi, l'attaquant nigérian de Naples Victor Osimhen a ainsi brandi devant les caméras un t-shirt blanc portant le message: "Mettre fin aux brutalités policières au Nigeria", après avoir marqué un but contre l'Atalanta Bergame, son premier dans le Championnat d'Italie de football. Cette mobilisation inédite de la jeunesse nigériane est née mi-octobre sur les réseaux sociaux, après la diffusion d'une vidéo montrant un homme tué par des agents présumés de la SARS. Cette unité de police est accusée depuis des années de racketter la population, d'arrestations illégales, de torture et même de meurtre.
Face à la pression de la rue, le gouvernement a annoncé dimanche dernier le démantèlement immédiat de cette unité spéciale et promis de réformer la police. Mais ces annonces n'ont pas suffi à apaiser les manifestants, qui demandent désormais au gouvernement de rendre des comptes, de lutter contre la corruption et d'accorder plus de libertés et beaucoup se demandent jusqu'où peut aller ce mouvement de contestation essentiellement porté par la jeunesse du sud du pays
Les premières marches ont d'abord été dispersées violemment par les forces de l'ordre. Au moins dix personnes ont été tuées et des centaines d'autres blessées, selon Amnesty International. Vendredi soir, une foule considérable s'était rassemblée devant un péage de Lagos, devenu l'épicentre de la contestation, pour une veillée funèbre en hommage aux victimes des violences policières, se servant des écrans de leurs téléphones portables comme de torches allumées.