Nouvel ouvrage de Mustapha Jmahri : Des personnalités marquantes de l’histoire d’El Jadida

«Mazagan, mémoires partagées» a été publié dans la série «Les cahiers d’El Jadida»


M.O.
Mercredi 10 Janvier 2018

«Mazagan, mémoires partagées », est le dix-neuvième ouvrage de l’essayiste marocain Mustapha Jmahri qui vient de paraître dans la série «Les cahiers d’El Jadida». Cet ouvrage de 144 pages est un recueil de chroniques consacrées à une quinzaine de personnalités et de familles marocaines ou étrangères qui ont toutes vécu dans la cité d’El Jadida-Mazagan et qui, à des titres divers, ont marqué son histoire. Il s’agit de personnalités mazaganaises originaires du terroir comme Nahon, Brihoum et Belfakir ou d’autres comme Netto, Darrigrand et Alessi venues de contrées lointaines allant  de Gibraltar à Tunis, de Paris à Berne,  ou de la ville de Larédo en Espagne et jusqu’en Pologne.
Selon l’auteur, l’intérêt profond de ces mémoires qui s’étendent sur plus d’un siècle, de 1850 à 1970, est de révéler une expérience de vie individuelle certes mais aussi collective car souvent partagée avec l’entourage immédiat.  Par ce nouvel ouvrage, Mustapha Jmahri souhaite d’abord restituer le climat d’une cité attractive notamment sur les plans démographique et économique, mais aussi partager avec les personnes concernées par l’avenir de la cité un bouquet de connaissances susceptibles d’aider à mieux appréhender une vision d’aménagement de la ville et enfin transmettre cette mémoire à la nouvelle génération marocaine pour qu’elle en tire des leçons utiles.
Dans la préface du livre, l’écrivain et journaliste français Péroncel-Hugoz écrit : «Travaillant, comme tout chercheur de notre époque, comme tout journaliste sérieux, à cheval sur les archives, les journaux de jadis, les «vieux papiers», et sur les témoignages recueillis in vivo auprès de témoins ayant vécu la fin de la période protectorale et les débuts du retour à la pleine souveraineté nationale, Jmahri a su en tirer des synthèses érudites mais vivantes et sans être jamais ennuyeuses».
Notons, par ailleurs, que la couverture du livre est illustrée d’une photo inédite représentant l’immeuble privé du baron de Leusse à l’entrée d’El Jadida et qui devait disparaître vers 1941.
Il est enfin à rappeler que Mustapha Jmahri est un écrivain-historien qui a fait de la ville d’El Jadida son sujet de prédilection, voire le thème unique de ses recherches historiques. Ses recherches entamées il y a plus de 20 ans à travers une série de publications éditées à partir de l’année 1993 à compte d’auteur, révèlent des détails de la ville, ses richesses et ses spécificités à travers des récits exhaustifs qui brassent tous les aspects de l’histoire contemporaine de la capitale des Doukkala.
Sur le choix et la motivation derrière cette recherche, Mustapha Jmahri déclare dans un entretien à la Map que cela découle, outre son attachement affectif à la ville, du fait que les ouvrages d’histoire sur les villes et les régions sont très rares et remontent le plus souvent à l’époque du Protectorat, indiquant que son intérêt pour l’écriture de l’histoire d’El Jadida s’est affirmé à la fin des années 80 lors d’une conférence animée à l’occasion de l’édition 1981 du Festival culturel des Doukkala par le penseur disparu Mohamed Menouni, lequel a préconisé la nécessité d’écrire l’histoire de la ville et de réaliser une bibliothèque de documentation sur la région des Doukkala. 


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