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Un accord de prêt sera signé aujourd’hui à Tunis, au siège de la BAD qui s’est engagée à consolider les acquis du PARCOUM I et II et améliorer durablement les conditions d’accès à des services de santé de qualité, grâce à l’extension de la couverture médicale de base (CMB) à l’ensemble de la population socialement défavorisée non-couverte par l'AMO ou le RAMED.
Des résultats qui tardent à se concrétiser depuis le démarrage de ce programme en 2002. En effet, l’Etat peine encore à élargir le bénéfice de la CMB aux autres catégories et d’étendre pour chaque régime (AMO, INAYA et RAMED), la couverture à l’ensemble de la population cible et enfin, de traduire les principes d’équité et de solidarité qui constituent l’esprit même de la loi 65-00 sous forme de mécanismes et de modalités concrètes permettant l’accessibilité à des soins de qualité à toute la population.
Une réalité confirmée par le dernier rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) sur les soins de santé de base qui a indiqué que la CMB souffre de faiblesses structurelles et de défaillances opérationnelles à pallier. C’est le cas du financement de système de couverture médicale de base qui reste insuffisant au vu de la contribution encore élevée des ménages. Ces derniers supportent 53,6% des charges, soit 802 DH par an et par personne, en moyenne. Près de 48,6% de cette somme est consacrée à l’achat de médicaments. Les dépenses relatives aux cabinets et clinques privés comptent pour 38,7% du montant.
C’est le cas également de l’extension de la CMB aux autres catégories sociales comme les indépendants et les étudiants qui apparaît aujourd’hui nécessaire et incontournable.
Le rapport du CESE a révélé aussi que les modalités de gestion du RAMED, qui constitue une extension importante de la CMB, sont défaillantes à plusieurs niveaux (pilotage insuffisant, accès aux soins non-satisfaisant, règles d’éligibilité difficilement lisibles, etc).
La gratuité des soins est elle aussi critiquée puisqu’elle n’est pas allée de pair avec une prise en charge satisfaisante des patients alors qu’elle ne devrait nullement affecter la qualité des soins, précise le rapport.