Noureddine Sail : Le cinéma au cœur des droits du citoyen à l'accès à la culture et à la création

Lundi 23 Janvier 2017

Le cinéma est au cœur des droits de l’Homme, en particulier ceux concernant l’accès du citoyen à la culture et la création, a souligné, vendredi soir à Rabat, Noureddine Sail, président de la Commission du film de Ouarzazate et ex-directeur du Centre cinématographique marocain (CCM). M. Sail qui animait une conférence sous le thème "Comment le cinéma aborde les droits de l’Homme?", a mis en avant les différents aspects des droits de l’Homme dans la création cinématographique, et à leur tête l’impératif de garantir au citoyen le droit de consommation artistique des films et d’accès aux salles de cinéma en tant qu’espace de partage sociétal de la création et de débat autour du produit cinématographique. 
Lors de cette conférence, organisée par le Club cinématographique des droits de l’Homme, l’ancien directeur du CCM a relevé que le volume de la production cinématographique et le nombre de salles renseignent sur l’étendue de l'espace de liberté dans tout pays dans la mesure où cette industrie est étroitement liée aux marges de liberté ouverte devant la création et l’initiative artistique de manière générale. M. Sail qui perçoit le grand écran en tant que moyen de  véhiculer les messages de défense des droits de l’Homme et de liberté, a relevé l’engouement du public pour ce genre cinématographique car tenant compte de la réalité, des besoins et des attentes de la population. Mais une question reste, dit-il, en suspens à ce niveau, celle concernant la manière et la qualité du traitement artistique pour éviter que la question des droits de l’Homme ne soit qu’un slogan creux. Il a cité plusieurs exemples d’œuvres marocaines ayant réussi à faire passer le message des droits de l’homme, aussi bien auprès du public marocain qu’étranger, outre les grandes épopées du cinéma qui ont marqué l’histoire du 7-ème art et mobilisé le public autour de questions importantes, avec intelligence et une vision artistique de haute facture. Et de conclure qu’il faut respecter la qualité artistique et l’intelligence du public dans tout traitement cinématographique des droits de l’Homme, partant de la conviction que l’enjeu du cinéma aujourd’hui n’est pas d’informer ou de décrire mais comment construire une histoire selon des critères artistiques de haut niveau.


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