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J’ai l’impression qu’il y a de cela une éternité. 2015 a, en effet, réussi à dilater le temps. Il faut dire qu’il s’en est passé des choses. Parfois importantes, mais souvent inutiles. Parfois extraordinaires, mais souvent horribles. Il faut le dire : l’année 2015 a ressemblé à un plat de lasagnes préparées avec les restes dégueux du frigo de l’histoire. Couche par couche, on a retrouvé guerre froide, guerres de religion, crise économique, crise des idéologies, crise des réfugiés, crise climatique… Et donc crise culturelle.
Mais malgré notre immense envie de dire à 2015 d’aller s’enfoncer des clous dans les yeux, voyons le verre à moitié plein: cette année nous aura au moins appris ou réappris quelques fondamentaux. Elle a surtout été celle du triomphe du cinéma marocain en Afrique. Seule et unique réalisation culturelle dont nous pouvons être fiers. Vous l’auriez certainement deviné : on parle ici de la fameuse consécration du film «Fièvres», de son réalisateur marocain Hicham Ayouch. Le hasard des choses a voulu que ce dernier ne soit autre que le frère cadet de Nabil, celui contre qui les réseaux sociaux bruissaient de fureur, il y a quelques mois. Hicham Ayouch a donc porté le Maroc au firmament du cinéma africain avec son «Etalon d’or», distinction la plus prestigieuse du continent. Bref, il a égayé cette pénible année culturelle et on en avait tant besoin. Merci à lui ! Mais, franchement, comment se souhaiter une «Bonne année 2016»? On peut essayer de se faire croire que le 31 décembre marque un nouveau départ. Se rassurer avec la théorie selon laquelle seules les années en 15 seraient maudites. Mais 2016 pourra également être le prolongement de 2015, son enfant monstrueux. Alors que reste-t-il ? A part se souhaiter la santé.