Autorisation
La justice a autorisé jeudi l'ancien général et président Pervez Musharraf à quitter le Pakistan d'ici deux semaines, ouvrant la voie à son possible nouvel exil et à la fin de ses ennuis judiciaires dans ce pays où l'armée reste puissante.
Le clan de M. Musharraf, 70 ans, qui dirigea le Pakistan de 1999 à 2008 et fut un allié proche des Etats-Unis dans leur "guerre contre le terrorisme", réclamait depuis plusieurs mois la levée de son interdiction de sortir du territoire.
Cette décision, contre laquelle le gouvernement peut toutefois faire appel, intervient alors que le pays reste fragile et sous tension, trois jours après le siège sanglant (37 morts) de l'aéroport de Karachi (sud), le plus important du pays, par un commando de rebelles islamistes talibans.
Procès
Le procès des meneurs présumés de la révolte qui a fait vaciller le gouvernement turc il y a un an a débuté jeudi à Istanbul, aussitôt dénoncé comme une nouvelle tentative du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan de faire taire la contestation dans le pays.
Deux semaines après les violences qui ont marqué le premier anniversaire de la contestation, 26 membres du collectif Taksim Solidarité répondent devant une Cour d'assises de très lourdes charges, dont la participation à une "organisation criminelle", pour lesquelles ils risquent jusqu'à trente ans de réclusion criminelle.
Avant même d'entrer dans le palais de justice, protégés par un très discret service d'ordre, les accusés, ont contesté les poursuites et mis en cause le gouvernement.