Les belligérants au Soudan du Sud sont réunis jeudi et vendredi à Addis-Abeba, à l'appel du bloc régional est-africain Igad, pour relancer l'accord de paix signé en septembre 2018 dans la capitale éthiopienne, actuellement dans une impasse.
Cet accord prévoyait une période de transition s'achevant le 12 mai à l'issue de laquelle un gouvernement d'unité nationale devait être formé. Mais sa mise en oeuvre a pris beaucoup de retard, et gouvernement et rebelles sont en profond désaccord sur l'attitude à adopter.
Le gouvernement, dont le porte-parole Ateny Wek Ateny a fait savoir que le président Salva Kiir ne se rendrait pas à Addis-Abeba, est déterminé à ce que le calendrier initial soit respecté et entend faire porter la responsabilité d'un échec à la rébellion.
Le chef rebelle Riek Machar, attendu lui dans la capitale éthiopienne, doit redevenir vice-président selon les termes de cet accord. Mais estimant que sa sécurité ne serait pas assurée à Juba, il a demandé un report de six mois pour la formation du gouvernement d'union nationale.
Chine
Les autorités chinoises utilisent une application de téléphonie mobile pour surveiller les musulmans du Xinjiang et taxent de suspectes des conduites quotidiennes "totalement légales", assure un rapport de l'ONG Human Rights Watch rendu public jeudi.
Pékin s'est attiré de vives critiques dans le monde avec sa politique de fermeté au Xinjiang (nord-ouest) où les Ouïghours, ethnie musulmane apparentée aux Turcs, sont majoritaires. Une politique mise en place au nom de la lutte contre le terrorisme islamique et le séparatisme dans cette région de plus de 20 millions d'habitants endeuillée ces dernières années par des attentats et des violences ethniques.
Pékin est accusé d'avoir interné jusqu'à un million de Ouïghours dans des camps de rééducation politique. Le régime communiste dément ce chiffre et parle de "centres de formation professionnelle" destinés à lutter contre la radicalisation islamiste.