
«Nous n’avons pas seulement besoin de 11,5 milliards d’économies. Nous avons besoin d’une série de coupes et de nouveaux revenus pour combler le trou budgétaire», a estimé Mme Lagarde, lors d’un discours à Washington, appelant à des «réformes structurelles« pour libéraliser certaines professions.
Mais la directrice du FMI a surtout relevé l’existence d’un «manque de financement» de la Grèce, lié aux «énormes retards dans le processus de privatisation» de certains secteurs et de la faible «collecte des recettes fiscales».
«Il y a un problème de financement, surtout quand vous prenez en compte le délai supplémentaire» demandé par Athènes pour réduire son déficit budgétaire, a résumé Mme Lagarde.
«Le problème de la dette grecque devra être réglé au sein de cette équation», a-t-elle ajouté.
Evoquant les pays de la zone euro sous assistance financière, dont la Grèce, la patronne du Fonds a appelé la «communauté internationale (...) à leur fournir leur soutien dont ils ont besoin, y compris financier».
Des voix de plus en plus nombreuses laissent entendre que les 130 milliards d’euros accordés en mars à la Grèce par la troïka FMI-Union européenne-BCE ne suffiront pas à répondre aux difficultés de financement du pays, dont l’accès aux marchés est limité.
Au moment de l’annonce de ce nouveau plan d’aide, la dette de la Grèce avait été restructurée au prix d’un effacement de créances sans précédent.
Par ailleurs, le Fonds monétaire international (FMI) devrait abaisser ses prévisions de croissance économique mondiale, qui doivent être officiellement dévoilées le 9 octobre à Tokyo (Japon), a annoncé lundi sa directrice générale Christine Lagarde.
«Nous continuons de tabler sur une reprise graduelle mais la croissance mondiale devrait être plus faible y compris par rapport à ce que nous anticipions en juillet», lors de la publication des précédentes projections du Fonds, a précisé Mme Lagarde dans un discours à Washington dont le texte a été distribué à l’avance.