
Avec cette «approche structurée», l’AIEA souhaite avoir accès à des sites, des documents et des scientifiques pouvant l’aider à déterminer la nature du programme nucléaire iranien, soupçonné de cacher un volet militaire. Des inspections régulières sont menées par l’agence au sein des installations déclarées par l’Iran, qui affirme ne pas être obligé d’ouvrir l’accès à d’autres sites. Téhéran reproche à l’AIEA d’avoir abandonné son rôle d’organisation technique non-partisane pour devenir un instrument «politisé» des puissances occidentales, dénonçant ses conclusions «erronées».
L’Iran affirme qu’elles sont basées sur de fausses informations de services d’espionnage étrangers comme la CIA américaine ou le Mossad israélien.
Les neuf précédentes réunions tenues depuis novembre 2011, dont la dernière en date en février à Téhéran, n’ont par permis d’aboutir à des avancées significatives.
L’AIEA souhaite notamment accéder au site militaire de Parchin, au sud-est de Téhéran, où elle soupçonne l’Iran d’avoir procédé à des tests d’explosion conventionnelle applicable au nucléaire.
Cet enrichissement d’uranium figure au centre des inquiétudes de la communauté internationale, puisque l’uranium peut être utilisé tant bien à but pacifique que dans la perspective de fabriquer une bombe atomique, à un degré d’enrichissement supérieur à 90%.
Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) a voté plusieurs résolutions, dont quatre assorties de sanctions, appelant l’Iran à suspendre toutes ses activités d’enrichissement d’uranium. Cette nouvelle réunion intervient alors que l’AIEA doit présenter son nouveau rapport sur l’Iran d’ici une semaine, qui devrait prendre acte d’une nouvelle extension du programme iranien d’enrichissement d’uranium.
«Il semble que l’Iran essaie une fois de plus d’offrir un minimum de discussion juste avant que le directeur général de l’AIEA ne publie son rapport, dans une initiative calculée pour atténuer les critiques», a expliqué à l’AFP un diplomate occidental.