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Un tableau complet : un public nombreux venu partager ces moments agréables et mémoriser les moments forts d’une carrière brillante, un cadre digne de la grandeur de l’événement et une ambiance chaleureuse qui a enveloppé la soirée d’admiration, d’amour et de considération.
Mais avant de donner le coup d’envoi de la soirée, Najat Aâtabou s’est livrée aux questions des journalistes venus de partout couvrir cet événement. Avec l’humour et le sérieux qu’on lui connaît, elle a répondu aux questions mais cachait mal son émotion lorsque certaines questions évoquaient ses débuts, au demeurant assez difficiles.Avant l’entame de la soirée, le public a pris place pour se délecter de cette voix venue tout droit des montages de l’Atlas et qui continue à résonner avec la même force. Comme il fallait commencer par le commencement, Najat a interprété «Aloulid», plus connue sous l’appellation «J’en ai marre». L’émotion était grande surtout lorsque Najat a rappelé ses débuts difficiles, lorsqu’elle fut obligée de quitter sa famille et sa terre natale pour s’installer à Casablanca. «C’était, a-t-elle rappelé, par peur de la réaction de mes frères», car chanter, c’était mal vu dans cette famille conservatrice.
L’assistance a partagé ces moments d’émotion et entonnait en chœur «Sla ou Slam» comme pour manifester son soutien et sa solidarité avec Najat. Puis se succédèrent d’autres tubes comme «Choufi Ghirou», «Hadi kedba bayna», des succès repris par le public tant il est vrai qu’ils sont toujours présents dans les esprits. Féministe jusqu’à la moelle, Najat Aâtabou ne l’a jamais caché et ses chansons en sont un témoignage éloquent. « J’aurais voulu devenir avocate pour défendre les femmes ». Cela n’a pu se réaliser. Mais j’ai pu me rattraper avec la chanson qui m’a permis de le faire», a-t-elle confié.
Défendre la femme, affronter les injustices et les problèmes de la vie, tel est le destin de Najat qui a toujours semblé assez forte pour relever les défis et surmonter les difficultés. «Je parais forte, mais au fond de moi, ce n’est pas vrai, c’est juste une apparence», a-t-elle avoué. En effet, en trente années de carrière, l’artiste a souffert le martyre et ce n’était pas facile pour cette fille de l’Atlas de se faire une place au soleil. Mais elle reconnaît que si elle a réussi, c’est aussi grâce à certaines personnes qui l’ont adoptée et lui ont facilité un peu les choses. Une grande soirée pleine d’émotion et de souvenirs, des chansons qui rappellent les débuts de cette chanteuse hors pair qui a remué ciel et terre pour pouvoir enfin s’imposer et réussir en tant que chanteuse populaire.
Abdessalam Khatib