Près de dix ans après les attentats terroristes de Casablanca survenus en 2003, le réalisateur Nabil Ayouch sort cette année un long-métrage intitulé «Les Chevaux de Dieu» qui raconte comment on fabrique des terroristes à Sidi Moumen, et par extension dans les quartiers périphériques du pays. Un engagement qui ne surprend personne. Le film a été bien apprécié par la critique, sélectionné et primé dans beaucoup de festivals, dont Cannes qui l’a projeté en compétition officielle. Il faut dire que Nabil Ayouch confirme ses choix artistiques et intellectuels. C’est l’histoire de Hamid qui, à sa sortie de prison, persuade ses amis des bienfaits de la thèse islamiste salafiste et les recrute dans les rangs des terroristes, non contents du cycle de modernité et de démocratie qui prévaut dans le pays. A la place de la violence, de la misère et de la drogue, il y aura la préparation aux actes terroristes. De toute évidence, la tendance nouvelle du cinéma marocain avec Nabil Ayouch et Faouzi Bensaidi, attise la compétition sur le plan de la qualité et le niveau de traitement intellectuel des différentes questions.