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Murray Head s’est produit,
mercredi, sur la scène «Anfa»
du Festival Jazzablanca.
Un concert raffiné qui n’a
laissé personne indifférent.
En recevant Murray Head, une icône de la scène britannique des années 1980, Jazzablanca a offert au public, lors de sa quatrième soirée, un moment rare en compagnie d'un artiste pas comme les autres, à la fois incarnation de l’élégance so british et d’un talent inné d’auteur, de compositeur, d’acteur et de chanteur. Sur la scène Anfa, devant un parterre de festivaliers composé de toutes les générations, Murray Head a donc livré pendant plus d’une heure et demie le meilleur de son répertoire, interprétant ses chansons à succès, dont Say It Ain't So Joe et One Night in Bangkok, les paroles étant à chaque fois reprises en chœur par le public.
Un concert exceptionnel qui restera dans les annales de Jazzablanca. Autre moment phare de cette 4ème soirée du festival, la balade cosmique dans l'univers particulier de la "Pop Rêveuse et Electronique" d'Amine Dhobb. Ainsi, le Village et le Jazz Club ont tenu toutes leurs promesses en proposant une programmation éclectique de jeunes talents et d’artistes confirmés.
Expérience inédite, entre fête et rêverie, la musique d’Amine Dhobb (Maroc) a captivé l’audience du Village avec une pop électronique qui puise son inspiration parmi Jon Hopkins et le shoegaze de Slowdive. Toujours au Village, la performance de Meryem Aboulouafa (Maroc) n’a laissé personne indifférent, l’univers de l’artiste proposant un voyage unique à travers une multitude de continents sonores, tandis que Faty.S Project (Maroc) a symbolisé à merveille le mélange des cultures, mixant comme jamais le rock, la soul orientale et l’électro pop. Enfin, les Hongrois de Kéknyúl ont continué à attirer les rockers, les fans de musique alternative et les amoureux du jazz : après un premier concert très suivi la veille, le groupe a renouvelé sa prestation de très haut niveau avec à la clé un funk et une soul avec des sons urbains de la dance music et du courant psychédélique.
Jeudi, c’est un cocktail musical aux rythmes et aux couleurs de La Havane que le prodige du piano cubain, Roberto Fonseca a offert à ses fans casaouis lors de la cinquième soirée du Festival Jazzablanca. La fièvre cubaine s'est emparée de la scène Anfa au fil des tableaux, qui sont une adaptation réussite des différents styles jalonnant la musique cubaine, avec des figures inventives et virtuoses orchestrées par un immense artiste et l'une des plus grandes références du jazz contemporain. Accompagné d’un groupe 100% cubain, Roberto Fonseca a livré pour son premier concert à Casablanca une interprétation magistrale de son dernier album "Abuc" (Impulse), puisant à la fois dans le jazz, les musiques sud-américaines et les sons de l’Afrique.
Une immense découverte pour le public, qui a beaucoup dansé sur les airs de mambo de Santiago de Cuba. Une façon, pour Roberto Fonseca, de transmettre sa chorégraphie et ses musiques et de traduire les allers-retours qu’il effectue dans le temps. Partenaire de scène de Ruben Gonzalez, Herbie Hancock ou Ibrahim Ferrer, Roberto Fonseca est un pianiste au style hybride dont le jeu percutant et dynamique trouve son origine dans une première carrière de batteur à laquelle le musicien a consacré ses débuts.
Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, durant la même soirée, le saxophoniste espagnol Antonio Lizana a entraîné l’audience aux sources du flamenco avec une pointe d’avant-garde jazzy, tandis que le Britannique Myles Sanko a baigné les festivaliers dans un mélange de rock et de soul so british. De son côté, le DJ et producteur allemand Jannis Stürtz, également fondateur du label berlinois Jakarta Records, a offert à travers Habibi Funk les plus beaux trésors de la funk arabe des années 1960-1980 avec des sons alternatifs à l'esthétique aussi brute que surprenante.