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Mouvement des Non-Alignés : Un demi-siècle de lutte face à l’hégémonie des grandes puissances


MAP
Jeudi 10 Mai 2012

Mouvement des Non-Alignés : Un demi-siècle de lutte face à l’hégémonie des grandes puissances
Né de la conférence de Belgrade en 1961, le Mouvement des Non-Alignés, dont le bureau de coordination tient mercredi et jeudi sa réunion ministérielle, a marqué de son empreinte la seconde moitié du XXème siècle.
Forum politique inspirateur d’actions, il a favorisé la décolonisation et permis l’émergence du tiers-monde sur la scène internationale. Refusant d’être pris dans l’étau de la guerre froide, il a offert une alternative à la stratégie de l’affrontement des deux blocs et contribué, de façon décisive, à la démocratisation des relations internationales.
Dans ce sens, le MNA s’est s’illustré comme un mouvement mondial de solidarité entre les pays en développement, et de soutien au combat des peuples colonisés luttant pour leur libération, leur indépendance et leur émancipation. Organisation internationale regroupant 120 Etats, qui se définissent comme n’étant alignés ni avec ni contre aucune grande puissance mondiale, le MNA tend, tel que défini dans la Déclaration de la Havane de 1979, à assurer «l’indépendance nationale, la souveraineté, l’intégrité territoriale et la sécurité des pays non-alignés dans leur lutte contre l’impérialisme, le colonialisme, le néocolonialisme, la ségrégation, le racisme, et toute forme d’agression étrangère, d’occupation, de domination, d’interférence ou d’hégémonie de la part de grandes puissances ou de blocs politiques».
L’organisation, dont le siège est à Lusaka en Zambie, regroupe près des deux tiers des membres des Nations unies et 55% de la population mondiale. Le terme de «Non-alignement» a été inventé par le Premier ministre indien Nehru lors d’un discours en 1954 à Colombo. Dans ce discours, Nehru a décrit les cinq piliers à utiliser pour les relations sino-indiennes, qui ont été pour la première fois mises en avant par le Premier ministre chinois Zhou Enlai. Ces principes serviront plus tard de base au MNA.
La Conférence de Bandung, tenue en 1955 dans la ville indonésienne de Bandung dans l’ouest de l’île de Java, qui avait réuni une trentaine de pays d’Afrique et d’Asie, était une étape importante vers la constitution de ce mouvement. Créé dans le contexte de la guerre froide, le mouvement a dû trouver un nouveau souffle à son issu suite à l’effondrement de l’Union soviétique. De plus, les Etats issus de l’éclatement de la Yougoslavie, l’un des membres fondateurs, ont montré peu d’intérêt pour l’organisation depuis la dissolution du pays. D’autres pays tels que Malte et Chypre se sont retirés de l’organisation après leur adhésion à l’UE.
Par ailleurs, le système actuel des relations internationales, caractérisé par de nombreux dysfonctionnements et déséquilibres, interpellent plus que jamais le Mouvement et l’incitent à resserrer les rangs, à se redéfinir et à mettre en place une stratégie d’actions pour défendre ses droits et ses intérêts fondamentaux.
En effet, pour consolider l’héritage du Non-alignement en tant que force de proposition politique sur la scène internationale, capable de suivre l’évolution du monde et de relever les défis communs auxquels il est confronté, les principes, initiés à Bandung par les pères fondateurs, sollicitent le MNA autant que par le passé.
Il constitue l’un des plus grands forums pour la proposition d’approches et de stratégies destinées à résoudre des problèmes à caractère mondial.
La structure du MNA comprend la Conférence au Sommet des chefs d’Etat ou de gouvernement (tous les 3 ans), la Conférence des ministres des Affaires étrangères qui se tient 18 mois après le Sommet, la réunion ministérielle extraordinaire et la réunion ministérielle de New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.
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Cette structure comprend de même la réunion ministérielle du Bureau de Coordination, la réunion du Comité ministériel de méthodologie, la réunion du Comité ministériel permanent de coopération économique, les réunions ministérielles dans différents domaines de coopération internationale.
Parmi ses organes figurent aussi le Comité de coordination avec le G77, la réunion ordinaire du Bureau de coordination, qui se réunit mensuellement, la réunion extraordinaire du Bureau de Coordination, les réunions des Comités et des groupes d’experts, des groupes de travail, et des groupes spéciaux et la réunion du Comité de Coordination conjoint entre le Mouvement et le Groupe des 77. 


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