-
La pluralité culturelle, vecteur de paix et d’avenir partagé
-
La Maison de la poésie de Tétouan lance sa nouvelle saison culturelle
-
A Lyon, la culture marocaine millénaire s'invite dans la plus grande esplanade d’Europe
-
Les causes nationales dans la poésie du Malhoun au centre d'une conférence dans le cadre du Festival "Malhouniyat"
Vincent (Arnaud Ducret) est un ancien footballeur professionnel dont la carrière a été prématurément interrompue par une blessure. Cynique, autocentré, on a vu plus sympathique. Avec aussi peu d’attaches que de potentiel empathique. Il entraîne des jeunes en attendant mieux… et justement, le mieux se profile sous la forme d’un joli contrat avec un club chinois.
C’est le moment que choisit Léo (Max Baissette de Malglaive) pour entrer dans sa vie… et y mettre un joyeux bazar. Léo, c’est son neveu, et il le connaît à peine. Le gamin de 13 ans souffre du syndrome d’Asperger. Une forme d’autisme sans déficience intellectuelle qui se traduit notamment par des difficultés relationnelles, un besoin de rituels et de comportements répétitifs. Et dans son cas, comme chez d’autres Asperger, par des capacités savantes spectaculaires. Une belle relation va se nouer entre ces deux-là.
Lorsque Léo et Vincent se retrouvent amenés à faire un bout de chemin ensemble, c'est l’enfant qui va faire la leçon à l’adulte. Le foot, il le voit comme un jeu d’échecs, échafaude des combinaisons de jeu sophistiquées, produit des statistiques qui énervent son oncle et ses équipiers. Mais qui le font aussi miraculeusement arrêter tous les penalties. Léo malmène les certitudes de ceux qu’il croise, du stade aux rayons des supermarchés, où il démontre aux clients que les balances de pesée des fruits et légumes sont mal réglées...
S’inspirant du livre "Surface de réparation" d’Alain Gillot, Stéphan Archinard et François Prévôt-Leygonie ont donc choisi la comédie pour nous sensibiliser à ce sujet sérieux et c’est plutôt réussi. Avec un évident cousinage avec l’inoubliable "Rain Man" de Barry Levinson, avec Dustin Hoffman et Tom Cruise (1989).
Jamais caricatural, Max Baissette de Malglaive est assez bluffant dans ce rôle complexe. Dans un registre plus classique, Arnaud Ducret est lui aussi à la hauteur, crédible en célibataire bourru, égaré dans une situation qui sort de ses standards habituels. "Monsieur je sais tout" n’est pas exempt d’invraisemblances et les ressorts de cette comédie à la forme classique sont parfois prévisibles, mais on retiendra surtout que le film marche vraiment bien, porté par un très joli duo, sans jamais sombrer dans le pathos.