Mohammed Zefzaf traduit dans la langue de Cervantès

Adel Fartakh, professeur de langue espagnole, publie une brillante traduction de six nouvelles de Mohammed Zefzaf


Mehdi Ouassat
Lundi 17 Février 2014

Mohammed Zefzaf traduit dans la langue de Cervantès
L’écrivain et traducteur marocain Adel Fartakh a signé, samedi dernier, au Salon international de l’édition et du livre de Casablanca, son nouveau livre,  écrit en langue espagnole, "Cuentos selectos de Mohammed Zefzaf".  Cet  ouvrage d'une grande originalité  traite d'abord, dans un premier chapitre, de l’évolution et du développement de l'art de la nouvelle au Maroc. Ensuite l'auteur aborde avec érudition  le sujet délicat de la traduction des œuvres littéraires, et tente de répondre à une question fondamentale: "Comment peut-on  faire passer un message d'une langue vers une autre ? Sachant que le verbe " traduire" provient du latin " traducere ", signifiant " faire passer". Le troisième volet l’ouvrage fait  justement découvrir au lecteur six nouvelles du  grand romancier et nouvelliste marocain Mohamed Zefzaf, traduites de l'arabe vers l'espagnol, par Adel Fartakh lui-même. Un vibrant hommage, en fait, à cet immense écrivain qui a donné ses lettres de noblesse à  la littérature marocaine. Et qui n’a pas eu de son vivant toute  la reconnaissance qu’il méritait, comme le souligne Adel Fartakh. «Mohammed Zefzaf et moi,  nous étions de grands amis. Un jour, je lui avais promis de traduire quelques-unes de ses nouvelles. Et aujourd'hui, treize ans après la disparition de l'écrivain, vous me voyez vraiment comblé  d'avoir pu tenir la promesse que je lui avais faite", nous a déclaré l’auteur de «Cuentos selectos de Mohamed Zefzaf».
Adel Fartakh  n’est pas à sa première expérience, dans ce domaine, puisqu’il a déjà traduit des nouvelles d’écrivains marocains, dont Ahmed Bouzfour ou Habib Maziin. «On ne pouvait certainement pas attendre que les Espagnols se mettent eux-mêmes, un jour, à traduire notre littérature dans leur langue. Alors en tant que professeur de langue espagnole, imprégné de culture hispanique,  j’ai essayé, à travers ces traductions, de présenter la littérature marocaine aux lecteurs hispanophones», souligne-t-il.
Il est à rappeler qu’Adel Fartakh, qui est aussi docteur en philologie espagnole, est actuellement professeur à l'Université Hassan II, et à l’Ecole supérieure de technologie de Casablanca. Il dirige également le service de traduction (espagnol, français, arabe) à L'École de traduction et d'interprétation de Casablanca. Son prochain livre, «Mujeres entre compromiso decepcion y esperanza», traitant de la situation actuelle de la femme marocaine, sortira en mars 2014, à l’occasion de la Journée internationale de la femme.


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