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S’exprimant à l’ouverture de deux journées d’étude, M. Tamek a fait savoir que les peines alternatives ne sont pas synonymes d'impunité ou d'indulgence à l'égard de la criminalité.
Elles constituent plutôt une nouvelle peine visant à atteindre les objectifs de rééducation et de discipline selon une approche plus humaine et efficace dans l'application des sanctions, et reposant sur la flexibilité à l'égard de la criminalité et des délinquants pour les inciter à revoir leur comportement en perspective d’un engagement positif vis-à-vis de la société, a-t-il indiqué lors de cet évènement initié en partenariat avec le Conseil de l’Europe et en coordination avec la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR).
La loi n°43.22 relative aux peines alternatives confère à la DGAPR la mission de contrôler l'application des peines, sous deux conditions : adopter une loi organique fixant les modalités de mise en œuvre de cette mission et doter la Délégation générale des moyens nécessaires pour s’en acquitter.
Dans le cadre des mesures préliminaires visant à baliser le chemin à l'exécution de cette loi, la DGAPR a élaboré une vision générale des besoins nécessaires à la réussite de cette mission, a-t-il dit.
Selon M. Tamek, le succès de ce chantier est tributaire d'une coordination et d'une coopération efficaces entre toutes les parties prenantes, en vue d'une approche axée sur sa mise en œuvre progressive et l'évaluation des lacunes potentielles afin d'éviter tout échec.
Il a, dans ce sens, souligné que les défis consécutifs à l'entrée en vigueur de cette loi nécessiteront des évaluations d'étapes et globales pour en tirer les conclusions et développer la performance, tout en assurant un accompagnement permanent des acteurs en charge du suivi de la mise en œuvre et le redressement d'éventuels dysfonctionnements en vue de réussir ce chantier national conformément à la Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Les deux journées d'étude (7-8 mai) connaissent la participation d'experts du Conseil de l'Europe et de représentants du Ministère public, du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, du ministère de la Justice, du ministère de l'Intérieur et de la DGAPR.