Mohamed Laâroussi : Un artiste à la fibre patriotique innée

Vendredi 16 Novembre 2012

Mohamed Laâroussi : Un artiste à la fibre patriotique innée
De lui on parlait déjà sournoisement dans sa bourgade natale aux environs de Taounate, durant le Protectorat français, comme quoi il pourrait très vite devenir une voix résonnante et un pur nationaliste dès son jeune âge.
Lui, c’est Mohamed Laâroussi, doyen et maestro de la +Taktouka ou Al Ayta Jabalia+, un art populaire traditionnel captivant, chanté avec magnificence dans les régions montagneuses et dans le nord-ouest du Royaume.
Assoiffé de musique mais aussi de liberté, Mohamed Lâaroussi, âgé à peine de 12 ans, quitte l’école coranique pour se consacrer sous les feux de la passion à la musique en composant et en chantant merveilleusement ses propres chansons, accompagné d’une guitare qu’il a lui-même fabriquée et perfectionnée.
Exaspéré par l’attitude du protectorat français et ses viles manœuvres contre le Maroc, l’enfant prodige de Taounate, soldat sans uniforme, entame avec audace son combat contre l’occupation étrangère en chantant ses premiers morceaux patriotiques et nationalistes.
Il n’est un secret pour personne, le petit artiste de l’époque se révoltait en solo et à sa manière contre un quotidien fait de peur, oppression, humiliation, misère, séquestration et de violence.
Aussi irritante que révoltante, l’une de ses célèbres chansons s’en prenant à l’occupation française lui a même valu des menaces de peine de mort et des condamnations successives de la part du Protectorat.
Qualifié de +musicien en chef de la Taktouka+ par ses admirateurs, Mohamed Laâroussi, était un fervent militant pour l’Indépendance du Maroc et un fin connaisseur des arcanes du Mouvement national de libération. Fier et auréolé de son Wissam Royal, ce militant de la première heure, a été récompensé à maintes reprises à travers des hommages qui lui ont été rendus par les médias nationaux, le ministère de la Culture et d’autres organismes.
Ce musicien qui a fait honneur à son pays, vit actuellement à Fès et affronte les problèmes quotidiens de la vie et les ennuis de santé. Musicien chevronné, le doyen de la+Taktouka Jabalia+ continue à pratiquer son art avec aisance, magnificence et une fibre patriotique toujours vivace.
“Il est judicieux de recenser et répertorier l’art ancestral de la Taktouka Jabalia afin de le préserver et de le transmettre aux générations montantes”, plaide ce musicien qui a, à son actif, plus de 560 chansons.

MAP

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