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S'exprimant à l'ouverture des journées d'étude, M. Abdennabaoui a indiqué que ces peines s'appliquent en dehors des espaces carcéraux fermés et dans des conditions qui préservent, en large mesure, le mode de vie habituel des condamnés.
Il a également fait savoir que les études et le suivi continu de l'application de ces peines ont démontré que le taux de récidive chez les personnes ayant bénéficié de peines alternatives a baissé par rapport à celles ayant purgé des peines privatives de liberté.
Le suivi a aussi montré que les peines à caractère social sont également plus bénéfiques dans certains cas de criminalité liés à des problèmes d'addiction, a-t-il ajouté, précisant que les études comparatives ont révélé que les peines alternatives coûtent moins cher à la société que la détention.
Dans certains cas, le coût peut être réduit de dix fois, certaines de ces peines pouvant même être bénéfiques pour la société, a-t-il fait remarquer.
M. Abdennabaoui a, en outre, relevé que si l'expérience tirée des systèmes judiciaires comparés ayant adopté les peines alternatives au cours des quatre dernières décennies a prouvé qu'il est possible, grâce à ces sanctions, d'obtenir de meilleurs résultats à un coût moindre que ceux des peines de détention, "nous ne pouvons que nous engager pleinement dans l'application des nouvelles dispositions légales".
En prévision de l'entrée en vigueur de la loi sur les peines alternatives en août prochain, il a fait savoir que le pouvoir judiciaire ainsi que les secteurs gouvernementaux directement concernés, en l'occurrence le ministère de la Justice et la DGAPR, œuvrent actuellement à préparer les magistrats, les greffiers et les cadres pénitentiaires pour assurer une bonne application de cette nouvelle loi. Selon le nouveau texte, les magistrats sont appelés à recourir à ces peines comme alternative à l’emprisonnement, en veillant à l'application des peines alternatives appropriées à chaque cas, afin d'atteindre la dissuasion souhaitée, a-t-il relevé.
Et d'ajouter que l'application réussie de ces peines requiert l’implication de la société en acceptant le remplacement de la prison par les nouvelles peines alternatives, notant que l’emprisonnement ne devrait être réservé qu'aux cas où aucune peine alternative n'est possible.