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C’est la première visite de M. Brahimi à Damas depuis la fin décembre 2012. Il avait alors appelé à un changement “réel” en Syrie et à la formation d’un gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs. Le journal Al-Watan, proche du pouvoir, avait à l’époque rapporté que le président Bachar Al-Assad avait mis fin à son entretien avec M. Brahimi lorsque ce dernier “avait osé s’enquérir de la question des candidatures lors des présidentielles” en 2014. La presse syrienne s’était déchaînée, le traitant de “faux médiateur” et de “touriste âgé”. M. Brahimi, 79 ans, a été nommé émissaire pour la Syrie par l’ONU et la Ligue arabe en septembre 2012, après la décision de Kofi Annan de jeter l’éponge. En visite samedi à Téhéran, M. Brahimi a estimé que “la participation de l’Iran, principal allié régional de la Syrie, à Genève-2 (était) naturelle et nécessaire”.
Le médiateur s’est déjà rendu en Turquie, en Jordanie, en Irak, en Egypte, au Koweït, au sultanat d’Oman et au Qatar. Jeudi, il a rencontré en Turquie le chef de l’Armée syrienne libre (ASL), principale formation rebelle, et d’autres dirigeants des combattants anti-régime. Lakhdar Brahimi essaye de convaincre toutes les parties de la nécessité de rassembler autour d’une table des représentants du régime et de l’opposition. Mais, la mission de l’émissaire international pour la Syrie ne s’annonce sous les meilleurs hospices, car une vingtaine d’importants groupes rebelles islamistes syriens ont déjà rejeté catégoriquement la conférence de paix dite “Genève-2” défendue par les Etats-Unis et la Russie pour trouver une issue politique à la guerre civile. “Nous annonçons que la conférence Genève-2 n’est pas et ne sera jamais le choix du peuple ou une revendication de notre révolution”, ont annoncé ces groupes armés islamistes dans un communiqué lu samedi soir par le chef de la brigade Souqour Al-Cham, Ahmad Eissa Al-Sheikh. Les éventuels participants à cette conférence commettront une “trahison” dont ils devront répondre “devant nos tribunaux”, ont-ils prévenu. L’opposition syrienne, très divisée sur une éventuelle participation à cette conférence de paix déjà plusieurs fois reportée, réclame des garanties sur le fait qu’elle aboutira à un départ du président Bachar Al-Assad, ce que le régime rejette catégoriquement. A la mi-octobre, des dizaines de groupes rebelles avaient rejeté l’autorité de la Coalition nationale syrienne, qui chapeaute depuis l’étranger les groupes d’opposition politique, en estimant qu’elle avait échoué. Parmi les signataires du communiqué de samedi se trouvent les brigades Liwad Al-Tawhid, Ahrar Al-Cham, Souqour Al-Cham ou encore Ahfad Al-Rasul.