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Une rencontre jeudi et vendredi à Genève entre le secrétaire d’Etat John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov accompagnés de dizaines d’experts en désarmement est censée rouvrir une voie diplomatique sur le conflit en Syrie et repousser l’éventuelle action militaire punitive annoncée par les Etats-Unis.
Le chef de l’Etat russe, plus proche allié de Damas, a prévenu qu’un éventuel recours à la force en dehors du cadre du Conseil de sécurité de l’ONU serait «inacceptable» et «constituerait un acte d’agression».
En outre, a averti le chef du Kremlin, des frappes sur la Syrie pourraient déclencher une «nouvelle vague de terrorisme, (saper) les efforts multilatéraux pour résoudre le problème nucléaire iranien et le conflit israélo-palestinien et déstabiliser davantage le Proche-Orient et l’Afrique du Nord», tout en mettant à bas le système onusien.
M. Poutine conclut sa mise en garde sur un ton plus conciliant en saluant la «confiance grandissante» avec son homologue américain Barack Obama.
M. Lavrov avait dévoilé lundi un projet «réalisable, précis, concret», après une apparente gaffe de M. Kerry le même jour à Londres qui avait proposé au président syrien de rendre ses armes chimiques «d’ici une semaine» s’il voulait éviter une action militaire.
A Genève, M. Kerry devrait aussi continuer d’explorer la voie diplomatique pour tenter de régler le conflit syrien: il verra l’envoyé spécial de la Ligue arabe et de l’ONU pour la Syrie, Lakhdar Brahimi. L’ONU, Washington et Moscou s’efforcent depuis des mois d’organiser une conférence internationale de paix, dite Genève 2, qui réunirait la communauté internationale autour du régime syrien et de l’opposition politique et armée.
Mais la Russie et les Etats-Unis s’affrontent depuis deux ans et demi sur la Syrie et le Conseil de sécurité de l’ONU est paralysé. Ses cinq membres permanents (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Chine) se sont encore séparés mercredi après 45 minutes de discussions sans conclusion sur un projet de résolution visant à détruire l’arsenal chimique syrien.
L’Union européenne, qui soutient diplomatiquement une éventuelle opération armée, a appelé à «profiter de cette nouvelle dynamique» créée par la proposition russe.
Quant aux Nations unies, son secrétaire général Ban Ki-moon a reconnu que «notre échec collectif à prévenir les atrocités commises en Syrie depuis deux ans et demi pèsera lourdement sur la réputation de l’ONU et de ses Etats membres».