
«Les forces de la Garde frontière ont saisi hier (jeudi) soir des armes, de grandes quantités de munitions et différents types de drogues lors d’une tentative de contrebande vers le royaume» jordanien, selon le communiqué.
Le texte, reproduit par l’agence officielle Petra, ne précise pas la quantité ou le type d’armes saisies, ni la nationalité ou le nombre des contrebandiers.
L’hebdomadaire gouvernemental Al-Rai citait de son côté vendredi le commandant de la Garde frontière Hussein Zoyoud affirmant qu’»un groupe d’hommes impliqués dans cette contrebande d’armes ont été arrêtés, et une enquête a été ouverte».
Aucun responsable n’a pu être joint par l’AFP pour commenter ces informations.
Le 6 juin, l’armée jordanienne avait déjoué une tentative de faire passer en contrebande un important stock d’armes dans le royaume en provenance de Syrie, pays en proie à la guerre civile.
La Jordanie, qui accueille des centaines de milliers de réfugiés syriens, s’inquiète d’un débordement du conflit syrien.
Le royaume a dit maintes fois ne pas chercher à intervenir dans les affaires syriennes et nié les accusations du régime syrien selon lesquelles il aurait permis aux combattants jihadistes de traverser sa frontière vers la Syrie.
La guerre en Syrie a fait plus de 100.000 morts, depuis mars 2011.
Par ailleurs, l’ONU a dit espérer jeudi que ses experts chargés d’enquêter sur les allégations d’utilisations d’armes chimiques en Syrie arriveraient dans le pays dans les prochains jours.
«L’équipe va se rendre en Syrie aussi vite que possible et se prépare à partir dans les prochains jours», a déclaré le porte-parole des Nations unies, Martin Nesirky.
L’ONU avait annoncé mercredi que le gouvernement du président syrien Bachar al-Assad avait accepté de laisser les experts onusiens enquêter sur trois sites où l’utilisation d’armes chimiques a été rapportée, dans le conflit qui dure depuis 28 mois.
Les enquêteurs se sont déjà tous réunis à La Haye, aux Pays-Bas, a expliqué M. Nesirky. «Ils seront prêts à partir une fois que les derniers détails logistiques et juridiques de leur mission auront été réglés».
Le porte-parole a ajouté que le chef de la mission, le Suédois Ake Sellstrom, sera accompagné de dix experts de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).