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Dans un entretien accordé à nos confrères de FDM, Meryem Benm’Barek explique qu’elle n’a aucune limite quant à ses choix de thème dans l’écriture et la conception d’un film. «La patte d’un artiste c’est plutôt la manière dont il s’approprie une thématique. Si, par exemple, on aborde un sujet aussi universel que l’amour, on peut observer qu’entre Roméo et Juliette, Bonnie and Clyde ou encore Harry et Sally, l’histoire se répète mais toujours avec un point de vue, une interprétation du monde et une sensibilité unique et propre à chaque auteur», souligne-t-elle. Et d’ajouter: «Mais il est vrai que je suis en général assez portée sur des sujets qui font appel aux sens. J’aime les films sensibles et sensitifs. Je n’ai pas de thématique “fétiche”, tout dépend des questionnements et des émotions dans lesquels je me trouve à un moment précis de ma vie. Le tout est d’en faire une fiction et de la raconter avec un recul nécessaire qui permet d’universaliser le propos, même s’il s’agit toujours de sa propre interprétation d’une réalité donnée». Concernant les cinéastes qui l’inspirent, Meryem Benm’Barek dit qu’elle est portée par beaucoup d’artistes en général mais ceux qui la fascinent le plus défendent un cinéma sensitif et organique. «Pour moi, le maître en la matière reste John Cassavetes. Mais je suis tout aussi subjuguée par l’écriture scénaristique d’Asghar Farhadi, par les découpages proches de la dentelle d’Hitchcock, l’insolence de Xavier Dolan ou la véracité du réalisme des films d’Andréa Arnold», précise-t-elle, avant d’ajouter : «Après, je ne vous cache pas que je suis davantage inspirée par la vraie vie plus que par le cinéma. Je crois que dans les métiers d’arts, il faut s’autoriser à se mettre en danger, c’est-à-dire affronter le monde et les gens et faire face aux risques que ça implique». La jeune cinéaste explique également que «le rêve est essentiel à la création mais les rencontres aussi, car l’autre a le pouvoir de nous faire aimer, souffrir, découvrir, douter et vivre!». «Cette curiosité-là est à mon sens la plus importante lorsqu’on veut faire une œuvre. C’est elle qui permet de se plonger dans une vraie énergie créative», conclut l’artiste.