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Ce glissement s’est opéré progressivement depuis l’arrivée d’Angela Merkel au pouvoir en 2005 et n’a fait que s’accentuer alors que la chancelière négocie la formation d’un gouvernement de coalition pour accomplir un troisième mandat consécutif.
L’Allemagne, qui représente un sixième de la population et un cinquième de la production du bloc des Vingt-Huit, occupe une position dominante qu’aucun Etat membre n’est réellement en mesure de lui contester.
Angela Merkel a affermi son emprise sur Bruxelles, notamment en plaçant des proches à des postes stratégiques. Mais lorsque ces courroies de transmission ne suffisent pas à garantir les intérêts de son pays, elle n’hésite pas à intervenir elle-même.
Le dernier exemple en date est le recul de l’Union européenne face au risque d’une guerre commerciale avec la Chine à propos de l’importation de panneaux solaires cette année.
La Commission européenne se préparait à imposer des sanctions contre Pékin accusé de “dumping” pour investir le marché européen.
Les services du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ont démenti les faits. Le message n’en demeurait pas moins clair: l’Allemagne, architecte des plans de sauvetage de la zone euro et premier contributeur au budget de l’UE, n’allait pas prendre le risque de perdre 50 milliards de dollars d’exportations annuelles vers la Chine en machines, voitures de luxe, chars d’assaut et autres équipements.
Consciente de sa puissance, l’Allemagne a décidé d’assumer de nouvelles responsabilités et de ne plus se contenter d’être une observatrice assise dans un coin s’excusant pour son passé.
Cette prise de responsabilité s’est accomplie par la prise de positions influentes par des hommes de l’ombre à Bruxelles.
Cette cohésion entre Allemands dans la capitale européenne et entre les expatriés et les dirigeants de Berlin n’a rien à voir avec le hasard.
Cette situation hégémonique a l’heur d’agacer certains des partenaires européens de Berlin, à commencer par la France.