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Meeting populaire à Casablanca pour commémorer le 45ème anniversaire de la disparition de Mehdi Ben Barka : Pour que le vérité éclate au grand jour


Libé
Lundi 1 Novembre 2010

Meeting populaire à Casablanca pour commémorer le 45ème anniversaire de la disparition de Mehdi Ben Barka : Pour que le vérité éclate au grand jour
Abdelouahed Radi : nous devons maintenir vivaces le message, le programme et le projet de Mehdi

«Nous célébrons aujourd’hui le 45ème anniversaire d’un triste évènement pour nous tous. Cette commémoration n’est pas un retour au passé, mais relève du présent, ce qui est important et primordial pour l’avenir. Cet anniversaire n’est pas comme les précédentes étapes, du fait que 45 ans se sont écoulés depuis l’enlèvement et l’assassinat de notre leader, le fondateur de l’Union nationale des forces populaires et notre professeur de militantisme et de tous les domaines. Cet anniversaire nous rappelle que Mehdi Ben Barka a été enlevé et assassiné à l’âge de 45 ans, alors que s’il était resté vivant, il aurait aujourd’hui 90 ans. Paix sur son âme. L’on se demande qu’après environ un demi-siècle, les Marocains et non seulement les Usfpéistes et tous les militants du monde entier parlent toujours de Mehdi. C’est une question à laquelle nous devons répondre.
Les militantes, les militants et tout le monde savent que Mehdi était un homme exceptionnel. Ce que les générations doivent connaître, c’est qu’il était le modèle de l’homme, du militant et du leader. Nous avons aujourd’hui grand besoin des hommes de la trempe de Mehdi.
Il avait une force exceptionnelle pour l’organisation à chaque fois où il avait eu à organiser des événements. Il était l’architecte du parti de l’Indépendance avant 1944 jusqu’à 1958-1959.
Mehdi était président du Conseil constitutionnel et un homme d’Etat au service de la démocratie, du développement, de la justice sociale, de l’éducation, de la formation et de la culture. Il croyait que l’homme était le centre de tout, s’intéressant aux autres  et s’attachant à la liberté et à la justice. Il a mis ses atouts et potentialités au service des Marocains et du monde entier, en étant un défenseur de la liberté et de la justice en Palestine, de même qu’il défendait l’Asie et l’Amérique latine.
Il avait créé plusieurs associations et instances : l’Union nationale des étudiants du Maroc, la Jeunesse istiqlalienne, Mouvement Tofola Chaabia, l’AMEJ, sans oublier qu’il est l’architecte de la Route d’Al Wahda, symbole de l’unité entre les régions espagnole et française au temps du Protectorat, du fait qu’il était l’un des artisans de l’indépendance.
Mehdi était en avance d’un demi-siècle par rapport à son époque. S’il était encore vivant, les choses auraient été différentes. Il a vécu pendant la guerre froide, le colonialisme, l’impérialisme et l’exploitation des peuples. Il avait une vision  sur les affaires sociale, politique et culturelle et même sur la politique internationale.
Le message de Mehdi se poursuit. Mehdi risque de mourir si son message meurt. Ce message qui est notre fardeau à tous, Ittihadis ou pas. Nous ne devons pas travailler dans le sens de tuer le message, le programme et le projet de Mehdi par nos convictions et nos actes. C’est pourquoi je m’adresse à tous les Ittihadis en leur disant qu’ils ont une grande responsabilité et que le message de Mehdi et son projet sont entre leurs mains. Aujourd’hui, nous célébrons l’anniversaire de sa disparition et nous voulons que son flambeau continue à illuminer la voie des générations futures, comme étant un leader du parti et un homme d’Etat.
Nous devons atteindre les qualités de Mehdi. Et je pense que pour son hommage, nous devons poursuivre notre militantisme afin de réaliser ses projets et objectifs pour lesquels il militait.
Mehdi rêvait, travaillait, militait et luttait pour un Maroc démocratique, pour l’Etat de droit, pour le respect des droits de l’Homme, pour les libertés individuelles et collectives. Tels étaient les objectifs fondamentaux de Mehdi.
Il était un homme moderne non par ses apparences mais surtout dans ses valeurs et visions. Il portait des valeurs universelles qu’il partageait avec l’humanité entière. Il était aussi un homme d’égalité surtout entre l’homme et la femme. Il était en avance sur la société marocaine et internationale. Il voulait un Maroc au service de toutes les classes sociales. C’est pourquoi il a proposé à son parti le nom de l’Union nationale des forces populaires qui s’est transformé en USFP.
Il voulait créer un Etat riche pour répondre aux attentes du peuple auquel il voulait assurer une vie décente tout en préservant sa dignité, sa sécurité et sa stabilité. Il était très attaché à son pays et à son unité géographique et sociale. Et s’il était encore parmi nous, il serait le premier à défendre la légitimité du Sahara marocain.
Où en sommes-nous de ce projet?
Soyons objectifs. Certains points de son projet ont été réalisés. Et là je dirai que, grâce aux efforts de Mehdi, des autres militants inconnus et de tous les martyrs de la démocratie et les droits de l’Homme,  le Maroc de 2010 est plus développé que celui des années 60, 70 et même les années 90.
Tous les Ittihadis sont invités à suivre la voie de Mehdi, en collaboration avec tous nos partenaires historiques et nos frères. Ils sont également sollicités à poursuivre le combat pour unifier la nation afin de devenir forts, sinon à quoi servirait un partenaire fragile?
L’USFP doit être un parti fort, structuré et unifié, regroupant des militants disciplinés. Il doit être aussi un parti novateur qui donne la confiance aux Marocains. Un parti qui représente une force de proposition dans tous les dossiers du pays pour être à la hauteur de la pensée et de la politique de Mehdi Ben Barka.
L’USFP s’engage à suivre cette voie, celles de Mehdi, Abderrahim, Omar et de tous les martyrs.
Nous donnerons le meilleur de nous-mêmes afin de répondre aux attentes de nos militantes et militants. D’ailleurs, nous avons décrété 2010, année de restructuration et de réorganisation  des structures du parti.
Cet anniversaire est une occasion pour nous rappeler des sources et de retourner aux origines afin de renouveler notre engagement, notre vision et notre programme futur. Nous rappelons que Mehdi est l’homme du présent comme il a été l’homme de l’avenir. Il était en avance sur son époque. Nous le considérons aujourd’hui, à l’USFP, telle une lumière qui nous guide sur la bonne voie».


Bachir Ben Barka : statu quo de l’enquête judiciaire au Maroc

«Au nom de la famille de Mehdi Ben Barka, je salue cette manifestation-hommage à l’occasion du 45ème anniversaire de l’enlèvement et de l’assassinat du martyr Ben Barka.
Au fil des années, les manifestations organisées à Paris ou au Maroc démontrent clairement à quel point la mémoire, l’esprit et le militantisme de Mehdi restent présents. 45 ans sont passés après le crime et la vérité n’a pas encore été dévoilée. Des questions restent sans réponses : qui sont les assassins ? Où est le corps ? Les responsabilités ont-elles été délimitées ?
Nous n’avons aucun doute sur la responsabilité politique au plus haut niveau du régime marocain quant à la décision de la liquidation de Mehdi Ben Barka et la mise à terme de son activité politique. Toutefois, les responsabilités des personnes et des services sécuritaires n’ont pas encore été définies pour ce qui est de l’exécution du crime au Maroc, en France, en Israël et aux Etats-Unis d’Amérique.
Chaque année, nous réitérons nos demandes pour dévoiler toute la réalité. En même temps, le Maroc et la France ne doivent plus protéger les auteurs de ce crime et leurs complices.
Durant 45 ans, les deux Etats recouraient à ce que l’on appelle les hauts intérêts de l’Etat pour entraver le cours de la procédure judiciaire, ce qui était un obstacle pour la famille Ben Barka dans son droit légitime de savoir toute la réalité.
Depuis quelques jours, le ministre français de la Défense a décidé de lever le secret sur une partie des documents saisie au siège des services secrets français par une commission consultative sur le secret-défense. Et ce, après l’inspection ordonnée par le juge d’instruction Patrick Ramael. En ce moment, nous ne disposons pas des données suffisantes pour évaluer l’importance de ces documents et si leur contenu va nous permettre d’avancer de façon concrète dans la quête de la vérité.
Au cours des dernières années, nous avons pris acte des contenus de dossiers, considérés comme étant les derniers dossiers des services secrets français sur l’affaire Mehdi Ben Barka. Ces dossiers n’ont pas apporté des données de grande importance. Nous espérons que les dernières conclusions puissent nous ouvrir de nouveaux horizons de progrès vers la connaissance de la vérité quant au sort de Mehdi Ben Barka.
En dépit de ce pas dans l’instruction judiciaire grâce à la détermination du juge Ramael, nous avons encore des réserves sur la volonté sincère des Etats marocain et français pour dévoiler tous les aspects de la vérité.
Le meilleur exemple, à ce propos, est le statu quo de l’enquête judiciaire au Maroc. Depuis plus de cinq ans, les autorités judiciaires marocaines n’ont pas répondu à la dernière commission rogatoire du juge Ramael. Malgré les contacts entrepris par l’avocat de la famille, Maurice Buttin, auprès des responsables marocains au ministère de la Justice, cette commission rogatoire n’a pas été exécutée, visant l’écoute des personnes impliquées dans ce crime et l’inspection de ce lieu de détention secrète où probablement il a été procédé à la liquidation des criminels français complices de l’enlèvement et de l’assassinat. Bien entendu, il n’y a eu aucune initiative pour prendre acte des documents des services secrets marocains et jusqu’à présent, aucun responsable sécuritaire marocain n’a été entendu, sachant que ces derniers en fonction en 1965 connaissent une part importante de la vérité.
Le recours par le juge français à un mandat d’arrêt international traduit l’impasse qui nous a été dictée par l’entêtement des autorités marocaines qui protégeaient ces personnes.
Il faut rappeler qu’elles sont arrivées à un âge avancé et nous leur souhaitons longue vie. Mais il urge de les écouter. Notre militantisme pour la vérité, la justice et la mémoire se poursuivra. Grâce à votre soutien, à celui des associations des droits de l’Homme, des syndicats, des instances politiques et des citoyens, nous allons œuvrer à avorter les stratégies de ceux qui veulent liquider ce dossier  et d’autres en suspens».



Cinq ONG réclament la vérité

Cinq ONG marocaines ont réclamé vendredi que la vérité soit faite sur la disparition en 1965 de Mehdi Ben Barka, dont le sort n'a jamais été élucidé.
Cet appel a été lancé lors d'un rassemblement à Rabat à l'initiative de l'Organisation marocaine des droits de l'Homme (OMDH), de l'Association marocaine des droits humains (AMDH), du Forum vérité et justice (FVJ), de la Ligue marocaine de défense des droits de l'Homme et de l'Association Adala (justice).
Dans une lettre adressée aux cinq ONG et lue lors du sit-in, le fils de Mehdi Ben Barka, Bachir, a évoqué la récente perquisition effectuée par un juge d'instruction français au siège des services secrets français, la DGSE à Paris dans l'enquête sur la disparition en 1965 de son père.
«Nous n'avons pas de données pour évaluer l'importance des documents (saisis, Ndlr)», a-t-il écrit en se demandant «si leur teneur va permettre de progresser de manière concrète pour connaître la vérité».


Témoignages      

Bensaid Aït Idder

«Ben Barka a cherché à unifier les mouvements de libération»
«Ben Barka n’est pas uniquement le martyr de l’USFP ou du Maroc. Il est le martyr du mouvement de libération du tiers-monde qui a œuvré pour l’indépendance et la libération.
Je me souviens que j’ai rencontré Ben Braka en 1949 alors qu’il était encore membre du Parti de l’Istiqlal et l’un des responsables de la branche syndicale et associative. A cette époque, le Maroc était en train d’entamer des négociations avec la France autour de la question de l’indépendance et Mehdi était connu pour son activisme. Il a déployé beaucoup d’efforts pour établir des canaux de négociations avec la France et pour l’unification des positions des mouvements de libération afin que le Maroc recouvre son indépendance réelle et effective.
Après l’Indépendance du Maroc et le retour de Mohammed V, Ben Barka a joué un autre rôle, à savoir celui de mobiliser les masses populaires  pour édifier le Maroc. Le ton a été donné avec la Route de  l’Unité, la construction des écoles, la réforme agraire et la création de  nouvelles instances parallèles du parti.
Je me souviens encore qu’en son temps, Mehdi avait fait son autocritique et affirmé que nous avions commis trois erreurs mortelles, à savoir la mauvaise évaluation des rapports de force, les demi-mesures et le manque d’ouverture sur les masses. Malheureusement, notre élite n’a pas tiré les leçons de ses erreurs ».

Hamid Berrada
«Mehdi Ben Barka nous appartient à tous»

«Pour que mon témoignage soit en quelque sorte honnête et positif, je dois préciser dès le début que l’affaire Ben Barka est pour moi solidement liée à une autre affaire : l’enlèvement de mon père. Ces deux affaires sont à mes yeux liées à tel point que je ne peux parler de la première sans rappeler l’autre, ne serait-ce qu’au passage.
Dans les années 30, Abdelkader Berrada était l’un des pionniers du mouvement nationaliste à la ville de Fès. Au lendemain de l’Indépendance, mon père a été enlevé en plein jour devant sa maison à Tanger, le 16 août 1956. Depuis, il n’a jamais été enterré puisque son corps n’a jamais été trouvé. Il avait connu le même sort que Mehdi Ben Barka.
… Une fois étudiant en France, j’ai tenté de mobiliser l’opinion publique française dans les affaires des kidnappings au Maroc. Toutes les personnalités de la gauche française que j’ai contactées m’ont conseillé de présenter le cas de mon père à Mehdi Ben Barka. L’un d’entre eux, Claude Bordier, directeur d’un important journal de la gauche, avait contacté «Ben», comme on le surnommait à l’époque, pour me fixer un rendez-vous avec lui. Ainsi, notre première rencontre a eu lieu. Il m’a reçu dans un appartement au boulevard Leristoune au 16ème Arrondissement…
Pendant la période du militantisme dans le cadre de l’UNEM à Paris et à Rabat, j’ai eu l’occasion de travailler avec Mehdi. A Rabat, j’étais membre du groupe du syndicat des étudiants avec Mohamed El Haloui, Ahmed Lahlimi, Abdelaziz Bennani, et autres. Par coïncidence j’habitais le boulevard Témara en face de la maison de Mehdi où on se réunissait pour travailler. On le croisait aussi le soir et au petit matin. Il aimait suivre de près : les problèmes de l’enseignement, le mouvement à l’université, Al Karawiyine et aux écoles arabes (Annahda à Salé avec Omar Dahkoune et l’Institut égyptien à Rabat avec Fadel Naciri). Attentif mais avec une grande souplesse et bonne foi, Mehdi respectait notre indépendance sans la moindre autorité. Il avait une forte capacité d’écoute et une fabuleuse volonté de convaincre et manipuler.
… J’ai également travaillé avec Mehdi dans d’autres occasions : organiser une campagne de solidarité mondiale pour les victimes de la répression, présenter le parti dans le mouvement de solidarité afro-asiatique dont il était l’un des piliers, préparer le congrès tricontinental dont il était le concepteur avec le «Groupe d’Alger» qui regroupait des leaders comme Abdeslam Jabli, Mohamed Bensaid, Abdelfatah Sabata. Mehdi a aussi œuvré pour créer une école supérieure de cadres à laquelle il avait amené le financement de France. Il lui avait même établi un programme scolaire au niveau des grands programmes des sciences politiques.
Le 29 octobre 1965, le drame a eu lieu. Nous en connaissons tous le fameux scénario.
Mehdi Ben Barka nous appartient à tous et nous pouvons, d’ailleurs, c’est notre devoir, parler de lui en toute liberté et honnêteté. La personnalité de Mehdi Ben Barka oscillait entre la volonté de gouverner et son militantisme pour la liberté… il était un mélange d’Edgard Faure et Lénine comme le qualifiait Lacouture. Il était révolutionnaire qui savait atteindre ses objectifs et en même temps un grand politique expérimenté fasciné par les changements des forces et les solutions médianes… »

Amina Bouayach
«La vérité est toujours occultée par le secret-défense»

« … Depuis l’enlèvement de Mehdi Ben Barka le 29 octobre 1965, 45 ans se sont écoulés sans aucune avancée dans cette affaire et la vérité est toujours sous le sceau du secret-défense, ce qui rend l’accessibilité à la vérité difficile pour déterminer le sort de l’un des leaders durant la lutte pour la liberté, l’égalité et la démocratie.
… Il est donc temps de trouver des réponses à certaines questions fondamentales qui surgissent après tant d’années :
Quels sont les dessous et les conditions de ce kidnapping? Comment a-t-il été liquidé après son enlèvement ? Qui sont les commanditaires et les organisateurs de son enlèvement puis de sa liquidation ? Où est le cadavre de Mehdi Ben Barka ?
En tant qu’ONG des droits de l’Homme, nous suivons avec inquiétude le silence des autorités marocaines et françaises sur cette affaire, les campagnes médiatiques, presque annuelles, qui appellent à la levée de l’embargo sur les documents et archives liés à cette affaire, les obstacles qu’affronte la commission rogatoire, etc.
Nous envisageons à l’OMDH, au nom du mouvement des droits de l’Homme, de tourner définitivement la page des abus des droits de l’Homme en faisant éclater la vérité qui entoure tous les dossiers épineux des portés disparus. Et le cas de Mehdi Ben Barka est symbolique dans ce sens.
Sur ce, nous réclamons de lever le secret sur tous les documents auprès des services secrets marocains, français, américains et israéliens ; permettre à tous les témoins, commanditaires et participants à cet enlèvement de témoigner tout en leur garantissant la sécurité; présenter l’aide nécessaire à la commission rogatoire… ».

Zakia Daoud
«La mort de Ben Barka a transcendé sa vie»

«Ce mort aura la vie longue, ce mort aura le dernier mot», écrivait Daniel Guérin en 1982. Tant d’années après, cette commémoration prouve combien il avait raison. Ben Barka n’est pas oublié, Ben Barka n’a jamais été oublié. Témoin d’une époque et de ses espoirs, il reste vivant dans les mémoires. L’écho de sa disparition et de sa mort, longtemps occultée, ne s’est jamais estompé. Si la mort et la vie de Ben Barka restent toujours emblématiques, c’est à son fils aîné, Bachir, qu’on le doit incontestablement et aussi à ses compagnons et amis qui chaque année se réunissent devant la Brasserie Lipp à Paris. Je trouve donc une bonne chose que l’écho s’en répercute aujourd’hui à Casablanca et je suis honorée d’y participer.
Mehdi Ben Barka est mort à 45 ans, il y a 45 ans. On peut dire que sur le plan de l’homme politique, sa mort a transcendé sa vie. Sur le plan de l’homme, lui-même, de sa femme, de ses quatre enfants, c’est un drame humain irrémédiable.
Mais l’homme s’est effacé devant le politique et sa vie a pris un sens nouveau du fait de sa mort. A mon humble avis, l’USFP doit donc s’en montrer digne.
Ce parti doit se montrer digne des sacrifices, des espoirs, des drames qui ont jalonné son existence. Car ce qui a motivé la naissance de ce parti, créé en 1959 par Ben Barka et d’autres, reste toujours à accomplir : la démocratie, le développement, l’accès à une école performante, à une vie décente, à des soins médicaux conséquents, à un travail honorable pour tous les enfants de ce pays, reste encore à accomplir, même si des progrès consistants ont été opérés.
C’est là un long chemin qui reste à accomplir».


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