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Pouvez-vous nous donner votre appréciation sur ce qui s’est passé lors du dernier Sommet de l’Union africaine tenu récemment à Kigali ?
Le Maroc ne pouvait pas prendre part à ce sommet de l’UA. C’est normal, étant donné qu’il n’en est pas membre. Il a perdu son statut de membre depuis l’année qui a suivi son retrait, soit en 1985. Il a certes le droit de demander recours pour récupérer son statut de membre, mais cela devrait se passer à travers un processus de demande d’adhésion, comme tout nouveau demandeur de statut de membre, conformément à l’article 29 de la charte de l’Union africaine, et l’amendement du 30 septembre 2009.
Que dit l’article 29 ?
Cet article requiert que tout nouvel Etat africain désireux de devenir membre de l’Union, le cas du Maroc, « peut à tout moment notifier au président de la Commission son intention d’adhérer au présent Acte et d’être admis comme membre de l’Union, une fois la demande réceptionnée, le président de la Commission en communique copies à tous les Etats membres. L’admission est décidée à la majorité relative des Etats membres…le président notifie le résultat du vote à l’Etat concerné.
Le Maroc n’a donc pas recouru à cette voie, pour l’instant ?
S’il l’avait fait, le président aurait déjà remis des copies à tous les Etats membres, y compris la pseudo-RASD, et ce ne serait plus un secret. Le Maroc a préféré passer par une autre voie, à savoir le retour à la raison de l’UA en chassant l’intrus et en optant pour l’avenir d’une Afrique pour l’unité territoriale de ses membres.
Pratiquement, il n’existe pas de séance plénière où l’on vote de manière collective. L’on passe plutôt par une autre voie, à savoir le vote secret de chaque Etat à part qui notifie son vote à la présidence de la commission, qui est dans ce cas le secrétariat de l’Union.
Comment expliquez-vous donc le geste du Maroc ?
Abstraction faite de la volonté réelle du Maroc de retrouver l’UA pour regagner la place qui est la sienne, le retour ne pourrait avoir lieu que s’il y a la suppression des causes qui ont provoqué le retrait du Maroc de l’ancienne OUA en 1984, à savoir la présence dans cette organisation d’un membre intrus qui ne possède aucun des fondements d’Etat. Mais il existe aussi une autre question, à savoir que le Maroc a de très bonnes relations avec les pays africains. Dire qu’il est le deuxième investisseur africain en Afrique n’est pas rien, et son espoir d’en devenir le premier est une finalité stratégique. Les Etats africains ressentent de plus en plus la qualité de ces liens, mais aussi la sincérité du Royaume visant à édifier une nouvelle Afrique basée sur le respect mutuel et la stratégie gagnant/gagnant.
Croyez-vous que Rabat puisse accepter de siéger aux côtés de la « RASD » ?
Je ne le pense pas. Sauf que les raisons qui pourraient pousser le Maroc à réfléchir au retour à l’UA ont trait à l’impact de la position de l’Union africaine sur l’échiquier politique international, notamment après la mainmise d’Alger et de l’Afrique du Sud sur cette organisation.
Le retour à l’UA va ainsi conforter la position du Maroc, mais surtout la position des alliés du Maroc qui en ont grandement besoin.
Le Maroc ne pouvait pas prendre part à ce sommet de l’UA. C’est normal, étant donné qu’il n’en est pas membre. Il a perdu son statut de membre depuis l’année qui a suivi son retrait, soit en 1985. Il a certes le droit de demander recours pour récupérer son statut de membre, mais cela devrait se passer à travers un processus de demande d’adhésion, comme tout nouveau demandeur de statut de membre, conformément à l’article 29 de la charte de l’Union africaine, et l’amendement du 30 septembre 2009.
Que dit l’article 29 ?
Cet article requiert que tout nouvel Etat africain désireux de devenir membre de l’Union, le cas du Maroc, « peut à tout moment notifier au président de la Commission son intention d’adhérer au présent Acte et d’être admis comme membre de l’Union, une fois la demande réceptionnée, le président de la Commission en communique copies à tous les Etats membres. L’admission est décidée à la majorité relative des Etats membres…le président notifie le résultat du vote à l’Etat concerné.
Le Maroc n’a donc pas recouru à cette voie, pour l’instant ?
S’il l’avait fait, le président aurait déjà remis des copies à tous les Etats membres, y compris la pseudo-RASD, et ce ne serait plus un secret. Le Maroc a préféré passer par une autre voie, à savoir le retour à la raison de l’UA en chassant l’intrus et en optant pour l’avenir d’une Afrique pour l’unité territoriale de ses membres.
Pratiquement, il n’existe pas de séance plénière où l’on vote de manière collective. L’on passe plutôt par une autre voie, à savoir le vote secret de chaque Etat à part qui notifie son vote à la présidence de la commission, qui est dans ce cas le secrétariat de l’Union.
Comment expliquez-vous donc le geste du Maroc ?
Abstraction faite de la volonté réelle du Maroc de retrouver l’UA pour regagner la place qui est la sienne, le retour ne pourrait avoir lieu que s’il y a la suppression des causes qui ont provoqué le retrait du Maroc de l’ancienne OUA en 1984, à savoir la présence dans cette organisation d’un membre intrus qui ne possède aucun des fondements d’Etat. Mais il existe aussi une autre question, à savoir que le Maroc a de très bonnes relations avec les pays africains. Dire qu’il est le deuxième investisseur africain en Afrique n’est pas rien, et son espoir d’en devenir le premier est une finalité stratégique. Les Etats africains ressentent de plus en plus la qualité de ces liens, mais aussi la sincérité du Royaume visant à édifier une nouvelle Afrique basée sur le respect mutuel et la stratégie gagnant/gagnant.
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