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Massacre de Houla : Le Conseil de sécurité condamne unanimement Damas


REUTERS
Mardi 29 Mai 2012

Massacre de Houla : Le Conseil de sécurité condamne unanimement Damas
A l’unanimité, au terme de trois heures de réunion, le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné dimanche les tirs à l’arme lourde effectués par l’armée syrienne contre la ville de Houla, a annoncé le président de cette instance.
Le Conseil de sécurité s’était réuni un peu plus tôt dimanche pour évoquer la mort d’au moins 108 personnes dans cette ville du centre de la Syrie, signe de l’indignation grandissante de la communauté internationale face à cette tuerie dont autorités syriennes et insurgés se rejettent la responsabilité.
Les images de corps ensanglantés et sans vie, parmi lesquels des enfants, alignés les uns à côté des autres après le massacre de vendredi, ont choqué le monde entier et souligné l’impuissance du plan de cessez-le-feu de l’émissaire international Kofi Annan, en vigueur théoriquement depuis six semaines, à faire taire les armes.
La Russie, qui comme la Chine a opposé son veto à des projets de résolution du Conseil de sécurité préconisant un durcissement à l’encontre de Damas, a estimé dimanche que les «tragiques» événements de Syrie devaient être condamnés, et a demandé des comptes rendus précis des observateurs pour déterminer quels en étaient les responsables.
Le numéro deux de l’ambassade de Russie à l’Onu, Alexandre Pankine, avait déclaré dans la journée aux journalistes que Moscou doutait que le régime syrien soit responsable du massacre de Houla, car, selon lui, il apparaissait que la majeure partie des victimes avaient été tuées à l’arme blanche ou par balle, à bout portant.
L’ambassade de Grande-Bretagne, Mark Lyall Grant, avait fait état de son désaccord. «Il semble tout à fait clair que le massacre de Houla est dû à de violents bombardements, à l’artillerie et aux blindés de l’armée», a-t-il dit.
Les observateurs de l’Onu présents en Syrie lui ont donné raison. Ils ont confirmé dimanche que des obus d’artillerie et de blindés avaient bien été tirés sur un quartier de la ville de Houla, comme l’a dit le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon dans une lettre adressée dimanche au Conseil de sécurité.
Dans cette lettre, obtenue par Reuters, Ban écrit que les observateurs ont «examiné les corps des tués et confirmé (...) que des obus d’artillerie et de chars avaient été tirés en direction d’un quartier d’habitation».
Mais Ban Ki-moon a ajouté que les observateurs de l’Onu avaient également observé des blessures par balles sur certains corps, ce qui pourrait aller dans le sens de combats à l’arme à feu mentionnés par Alexandre Pankine, qui avait laissé entendre que les insurgés pourraient être à l’origine de la tuerie.
Les Nations unies pensent qu’au moins 108 personnes ont été tuées dans le massacre de Houla, a déclaré Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint de l’Onu pour le département des opérations de maintien de la paix. Un peu plus tôt, Robert Mood, le chef des observateurs de l’Onu présents en Syrie, avait avancé un chiffre de 116 tués et 300 victimes, mais l’Onu a précisé ultérieurement qu’il s’agissait là des estimations de l’Armée syrienne libre (ASL, insurgés).
La Maison blanche s’est déclarée quant à elle horrifiée par la tuerie de Houla, qui a, à ses yeux, valeur d’»infâme testament d’un régime illégitime». La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a réclamé que les auteurs de cette tuerie rendent des comptes.
Le régime de Bachar al Assad a imputé dimanche aux rebelles le massacre de Houla. Dimanche, en outre, les forces syriennes ont abattu deux hommes lors d’une manifestation organisée à Damas pour protester contre cette tuerie.
La France compte organiser prochainement à Paris une réunion du Groupe des amis de la Syrie, au sein duquel se retrouvent des pays occidentaux et arabes hostiles à Bachar al Assad. Le nouveau ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s’est entretenu ce dimanche avec l’émissaire spécial de l’Onu et de la Ligue arabe, Kofi Annan, «pour faire le point de la situation en Syrie, au lendemain des massacres de Houla et à la veille du déplacement de M. Annan à Damas», a annoncé le Quai d’Orsay.


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