
“Nous devons oeuvrer à lever immédiatement ces interdictions pour mettre en place un mécanisme de réconciliation”, a-t-il plaidé à l’ouverture d’un débat sur la relance de l’économie, à l’initiative du patronat.
Ce mécanisme doit obéir aux principes de “la transparence totale pour aboutir à une réconciliation qui permette de relancer l’économie et d’établir la justice”, a-t-il ajouté, indiquant que les hommes d’affaires interdits de voyage représentaient 0,4% des chefs d’entreprises.
Outre les hommes d’affaires, il a préconisé une “réhabilitation des professionnels des médias et des personnels de la sécurité”, au moment où l’armée pourchasse des groupes jihadistes liés à al-Qaïda sur les hauteurs ouest du pays, à la frontière de l’Algérie.
Faisant allusion à cette traque, M. Marzouki a assuré que la Tunisie “ne sera jamais un émirat du Moyen-âge”.
L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica, patronat) a réclamé plusieurs fois en vain la liste des hommes d’affaires accusés de corruption, le chiffre de 400 établi au lendemain de la révolution ayant été contesté.
Les chiffres publiés par la presse ont oscillé entre 2.000 et 400 hommes d’affaires impliqués, alors que la nature des malversations ou des délits reste inconnue.
La présidente du patronat, Wided Bouchamaoui, a regretté que les chefs d’entreprises soient l’”objet de dénigrement” et souligné que l’essor de la démocratie était tributaire de la reprise économique, de la sécurité et la stabilité.