-
L’intelligence artificielle et la démocratie participative au cœur du nouveau numéro de la REIEJP
-
Pr Mohamed Knidiri : Le FNAP est l’affirmation de notre identité, de notre culture et de la force de leur profondeur historique
-
1ère édition des Rencontres méditerranéennes de Tanger
-
Sous les étoiles de la Tanger Fashion week : Luke Evans, Chopard, Vivienne Westwood, une nuit étincelante pour la Fondation Lalla Asmaa
Natif de Casablanca en 1939, Maradji a fait ses débuts dans les années 1956, à l'âge de 16 ans, comme photographe ambulant dans les rues de sa ville natale, pour un dirham la photo. En 1956, lors du retour d’exil du Sultan Sidi Mohammed Ben Youssef (Feu Mohammed V), le jeune et ambitieux reporter-photographe suit de sa propre initiative le défunt Souverain dans ses périples à travers le Royaume et propose ses premières photos en noir et blanc. Sous le règne de Feu SM Hassan II, il a immortalisé l’œuvre d’édification du Maroc moderne menée par le défunt Souverain en fixant sur sa pellicule non seulement les personnalités qui ont contribué à la vie politique marocaine mais aussi les artistes et les sportifs. En mars 1959, le photographe à effectué à Paris un stage de six mois à Keystone, une agence photo de renommée mondiale, ce qui lui a permis de photographier des célébrités françaises de l’époque.
De retour au Maroc, il a collaboré en tant que pigiste avec plusieurs journaux et a créé en 1961 à Casablanca la première agence marocaine de photo de presse (APPM). Son parcours de self made man lui vaut le respect, car ce fils du peuple est devenu une icône du reportage photographique au Maroc et le témoin privilégié des grands événements historiques. Mohamed Maradji est une véritable mémoire vivante et sa collection d'appareils photo, merveilleuse «boîtes à souvenirs» protégées comme si elles étaient membres de sa propre famille car «adoptées» et «élevées», sont témoins sur témoin. Au cours de sa carrière, Maradji a été plusieurs fois primé pour ses expositions. Il a été décoré par de nombreux chefs d’État dont Feu SM Hassan II et en 2006 par SM le Roi Mohammed VI.
Ayant accompagné par l’image l’essor que connaît le Maroc, sur les plans politique, économique, culturel et social, cette véritable mémoire vivante possède à son actif plusieurs publications, notamment un ouvrage sur la Marche Verte. Ce reporter exceptionnel, qualifié de "dinosaure de la photographie marocaine" par la prestigieuse revue londonienne Photographic Journal, a eu le privilège de photographier, entre autres, neuf présidents américains dont John Kennedy et six présidents français dont le Général de Gaulle. Parcourant le monde, Maradji a également photographié des dizaines de Rois et de chefs d’Etat africains, européens et asiatiques, ainsi que des centaines de personnalités y compris des nationalistes marocains, femmes et hommes du monde de la culture, de l’art et du sport. Du haut de ses 60 ans de carrière photographique, l’artiste poursuit aujourd’hui encore, son activité inlassable d’"œil du Maroc", comme l’a surnommé l’hebdomadaire ''Jeune Afrique''.