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"Nous accusons l'Etat (espagnol) de mentir pour condamner ceux qui ont toujours défendu la paix, le dialogue et la liberté", a lancé Marcel Mauri, le vice-président de Omnium Cultural, une organisation indépendantiste dirigée par Jordi Cuixart.
"Ces accusations sont infondées, nous devons tous descendre dans la rue. Ils n'ont pas honte", a-t-il ajouté, lors de la manifestation organisée à Barcelone et qui avait pour mot d'ordre "Une année de honte, une année de dignité".
Des manifestations similaires ont eu lieu dans plusieurs villes de Catalogne et devant les prisons où sont incarcérés les dirigeants indépendantistes.
Jordi Cuixart et Jordi Sánchez, l'ancien président de l'influente association ANC, ont été les premiers chefs file du mouvement indépendantiste à être placés en détention préventive.
Neuf dirigeants séparatistes catalans sont actuellement sous les verrous, attendant d'être jugés pour rébellion, un chef d'accusation passible d'une peine pouvant aller jusqu'à 25 années d'emprisonnement. En cause, leur rôle dans la tentative de sécession de la province en 2017, sous la présidence de Carles Puigdemont.
Ce dernier se trouve actuellement en Belgique où il échappe au mandat d'arrêt pour rébellion lancé contre lui par la justice espagnole.
Amnesty International a réclamé lundi la libération "immédiate" des personnalités indépendantistes.
"Le maintien de cette mesure constitue une restriction excessive et disproportionnée de leurs droits à la liberté d'expression et de réunion pacifique", a estimé l'organisation de défense des droits de l'Homme.
Le gouvernement régional catalan, présidé aujourd'hui par Quim Torra, réclame leur libération et un acquittement de la part du nouveau Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez. Celui-ci répond qu'il s'agit d'une affaire de justice.
Par ailleurs, le gouvernement espagnol a annoncé mardi qu'il privait de son statut diplomatique le représentant de la Flandre en Espagne pour protester contre des déclarations "inacceptables" d'un dirigeant de cette région belge critiquant la démocratie espagnole et soutenant les indépendantistes catalans.
"L'Espagne cesse de considérer le délégué général du gouvernement flamand, André Hebbelinck, comme un agent diplomatique de l'ambassade du royaume de Belgique, et lui retire les privilèges et immunités correspondantes", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
M. Hebbelinck pourra rester en Espagne comme simple employé de l'ambassade belge à Madrid mais "sans statut diplomatique" et Madrid n'accréditera plus d'autre diplomate comme représentant du gouvernement flamand en Espagne, a précisé le ministère.
Cette décision a été communiquée par le ministre des Affaires étrangères espagnol en personne, Josep Borrell, à l'ambassadeur belge Marc Calcoen.
Celui-ci a été convoqué mardi au ministère pour lui faire part du "mécontentement" de Madrid devant les déclarations "inacceptables et inconvenantes de la part d'un pays ami et allié tel que la Belgique", proférés par le président du Parlement flamand Jan Peumans, ajoute le communiqué.