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Perpétrées par deux kamikazes à la sortie de la messe, ces attaques ont visé l’Eglise de tous les Saints de Peshawar, la principale ville de la province de Khyber Pakhtunkhwa, dans le nord-ouest. Elles ont été revendiquées par une faction du Mouvement des talibans pakistanais (TTP). Le bilan s’est alourdi dans la nuit de dimanche à lundi à 81 morts, dont 37 femmes, et 131 blessés, a indiqué à l’AFP le docteur Arshad Javed du principal hôpital de la ville, le Lady Reading. Un précédent bilan faisait état de 78 morts.
Des centaines de chrétiens manifestaient lundi à Karachi, Faisalabad, Lahore et Peshawar pour demander des mesures de protection. Dans la capitale Islamabad, plus de 600 manifestants ont bloqué une grande artère pendant plusieurs heures à l’heure de pointe, provoquant d’importants embouteillages, a constaté un journaliste de l’AFP.Un haut responsable de la police de Peshawar, Najeeb-ur-Rehman, a assuré que la sécurité autour des églises de la ville serait renforcée. Mais les rescapés du double attentat redoutaient de nouvelles violences.
Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, dont le gouvernement a récemment proposé des négociations de paix au TTP, a condamné un attentat «contraire aux préceptes de l’islam».
A la fin d’une visite pastorale en Sardaigne (Italie), le pape François a de son côté dénoncé «le mauvais choix, un choix de haine et de guerre», tandis qu’au Pakistan, le Conseil des oulémas a fustigé cet acte «honteux».
Les deux kamikazes ont activé les explosifs qu’ils portaient sur eux à la sortie de la messe dominicale au moment où plus de 400 chrétiens sortaient de l’église, ont raconté des témoins.
Les violences antichrétiennes au Pakistan avaient jusqu’à présent été limitées à des heurts entre communautés locales, souvent après que des chrétiens avaient été accusés de blasphème par des musulmans.
En 2009 à Gojra, dans la province du Pendjab (est), une foule de musulmans en colère avait ainsi incendié 77 maisons de chrétiens et tué sept d’entre eux après des rumeurs de profanation du Coran.