Washington demande en particulier au gouvernement d'enquêter sur le cas de Nabil Radjab, qui dirige le Centre bahreïni pour les droits de l'Homme. Selon des militants de l’opposition, Nabil Radjab a été jeté au sol et frappé par plusieurs membres des forces de sécurité à l'issue d'une marche de protestation vendredi. Le ministère de l'Intérieur a démenti ces affirmations, déclarant que la police avait trouvé Radjab "gisant à terre" et l'avait conduit à l'hôpital pour être soigné.
"Même si les faits (...) font l'objet de déclarations contradictoires, nous recommandons fortement au gouvernement de Bahreïn de mener une enquête exhaustive afin de déterminer si la police a fait un usage excessif de la force", a déclaré Victoria Nuland. Dans un rapport rendu public le 23 novembre dernier, une commission d'enquête indépendante a conclu à un usage excessif de la force par la police bahreïnie lors de la répression des manifestations de février et mars. La commission a notamment souligné que des protestataires arrêtés par la police avaient systématiquement fait l'objet de mauvais traitements voire dans certains cas torturés à mort.
Les Etats-Unis ont assuré qu'une vente d'armes à Bahreïn, pour un montant de 53 millions de dollars, dépendrait de la mise en œuvre par les autorités du royaume des recommandations de la commission. Le mouvement démocratique est principalement le fait de la majorité chiite du pays, qui s'estime victime de discriminations de la part de la famille régnante des Al Khalifa.