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“Nous n’avons pas de conditions préalable mais nous demandons l’application des obligations (de chaque partie) pour participer aux négociations indirectes”, a déclaré M. Abbas lors d’une conférence de presse conjointe avec le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, en visite dans les territoires.
“Nous avons donné notre accord à des négociations indirectes, que l’on appelle -discussions de proximité-, et nous n’avons pas de condition préalable”, a insisté M. Abbas.
Les Palestiniens exigent l’arrêt de la colonisation juive pour retourner à la table des négociations avec Israël. Ils ont accepté à contre coeur et sous la pression des Etats-Unis des discussions indirectes avec Israël, mais celles-ci semblent mort-nées depuis le feu vert israélien à la construction de 1.600 logements dans un quartier de colonisation à Jérusalem-Est.
L’envoyé spécial américain George Mitchell, qui devait se rendre mardi en Israël et dans les territoires palestiniens afin de relancer ces discussions indirectes, a reporté cette visite à la fin mars.
Par ailleurs, le mouvement islamiste Hamas a renouvelé mercredi son appel à une Intifada, un soulèvement populaire, pour défendre Jérusalem et lutter contre sa “judaïsation” par Israël, au lendemain des violents heurts dans le secteur oriental de la Ville Sainte.
“Nous considérons que l’Intifada face à l’occupant israélien est une obligation fondamentale pour mettre fin à son mépris envers le peuple palestinien et ses lieux saints”, a affirmé le gouvernement du Hamas dans un communiqué. Il a appelé les Palestiniens à “exprimer leur colère par tous les moyens disponibles, et à empêcher l’occupant de poursuivre ses tentatives de judaïser Jérusalem, en prendre le contrôle et en modifier son caractère arabo-islamique”.
Le Hamas contrôle la bande de Gaza mais a peu de présence visible en Cisjordanie, où siège l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas, avec laquelle il est à couteaux tirés depuis 2007.
Des heurts violents ont opposé mardi Palestiniens et forces de sécurité israéliennes à Jérusalem-Est, les plus importants depuis plusieurs années, dans un climat de vives tensions politico-religieuses.
Ces heurts faisaient suite à l’inauguration la veille de la synagogue historique de la Hourva, reconstruite dans un quartier de la Vieille ville. Le Hamas avait appelé à une “journée de la colère” pour protester contre cette inauguration.
La première Intifada a éclaté en 1987 avec une flambée de violences dans les territoires palestiniens occupés, et a pris fin en 1993 avec la signature des accords d’Oslo sur l’autonomie palestinienne.
La deuxième Intifada, dite “l’Intifada d’Al-Aqsa”, a été déclenchée en septembre 2000 à la suite d’une visite du chef de la droite israélienne de l’époque, Ariel Sharon, sur l’esplanade des Mosquées, le troisième lieu saint de l’Islam, dans la Vieille ville de Jérusalem.
Israël lève les restrictions
Israël a levé son bouclage de la Cisjordanie et rouvert l’esplanade des Mosquées à Jérusalem au public, mais la police restait mercredi en état d’alerte dans la Ville sainte après les heurts violents de mardi avec des manifestants palestiniens.
“Conformément à une décision du ministre de la Défense, Ehud Barak, nous avons levé dans la nuit le bouclage qui était en vigueur (depuis le 13 mars) “, nom biblique de la Cisjordanie, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’armée israélienne.
Pour la première fois depuis plus d’un an, cette mesure avait été ordonnée pour des “motifs sécuritaires”, et non à l’occasion d’une fête juive.
“Quelque 3.000 policiers sont pour leur part maintenus en état d’alerte à Jérusalem, plus particulièrement dans le secteur oriental” annexé de la ville, a de son côté indiqué le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld.
Par ailleurs, l’accès de l’esplanade des Mosquées dans la Vieille ville de Jérusalem, troisième lieu saint de l’Islam, est “désormais ouvert, tant pour les fidèles musulmans que pour les touristes”, a ajouté Rosenfeld.
L’accès au site était interdit aux musulmans âgés de moins de 50 ans ainsi qu’à tous les visiteurs non musulmans depuis plusieurs jours.