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«Le conflit israélo-arabe et la nécessité (...) de créer un Etat palestinien avec Jérusalem-est comme capitale aux côtés d’Israël domineront les débats», selon l’institut Amadeus, un « think tank » marocain organisateur de MEDays 2009.
Pour tenter de ramener Israéliens et Palestiniens à la table des négociations, plusieurs intervenants prévoient de lancer à Tanger un appel solennel à «la fin des implantations de colonies israéliennes dans les territoires palestiniens ainsi qu’à l’arrêt de la judaïsation de la Ville sainte».
L’Autorité palestinienne et les Etats-Unis sont représentés à ce forum, selon les organisateurs.
Le Premier ministre zimbabwéen Morgan Tsvangiraï ainsi que plusieurs ministres des Affaires étrangères et la députée européenne Rachida Dati étaient également annoncés.
L’ancienne ministre israélienne des Affaires étrangères et chef de l’opposition centriste Tzipi Livni, la vice-ministre de l’Industrie Orit Noked, et l’ex-ministre des Affaires étrangères Shlomo Ben-Ami doivent participer à ce forum, selon l’institut Amadeus.
La visite de Tzipi Livni a toutefois suscité la colère de trois avocats et d’une ONG marocains.
Mardi, lors d’une conférence de presse, ils ont affirmé avoir porté plainte contre elle devant un tribunal de Rabat pour des «crimes de guerre» commis pendant l’intervention israélienne à Gaza, fin 2008-début 2009.
L’un des trois avocats, l’ancien bâtonnier Abderrahmane Benameur, a qualifié cette visite d’«événement dangereux» qui, a-t-il ajouté, «cache mal l’intention de normaliser (les relations) avec l’entité sioniste».
Me Khalid Sefiani, qui préside le Collectif d’action nationale pour le soutien au peuple palestinien et à l’Irak, a annoncé l’organisation hier d’une «manifestation d’envergure» à Tanger pour protester contre la venue de Tzipi Livni, qualifiée de «terroriste».
Pour sa part, le président de l’Autorité nationale palestinienne, Mahmoud Abbas, a effectué, hier, tôt dans la matinée, une escale à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca.
A son arrivée, M. Abbas a été accueilli par Taïb Fassi Fihri, le wali de la région du Grand Casablanca, et l’ambassadeur de Palestine au Maroc..
Le président palestinien se rend en Amérique du sud dans le cadre d’une tournée qui le mènera au Chili, en Argentine et au Brésil.
A rappeler par ailleurs que le Maroc a dénoncé vigoureusement l’autorisation accordée, mardi, par le gouvernement israélien pour la construction de 900 logements nouveaux dans la partie Est de la ville d’Al Qods occupée.
De même, ajoute la même source, “le Royaume du Maroc rejette avec force la politique israélienne, ainsi confortée, de dénaturation forcée du caractère arabe de Jérusalem Est annexée”.
S’exprimant sur Fox News depuis Pékin, le président américain Barack Obama a, pour sa part, critiqué ce projet. La veille, son porte-parole Robert Gibbs avait jugé “consternant” ce projet d’expansion, qui rend “plus difficiles” les efforts de relance du processus de paix menés par les Etats-Unis. Il a critiqué toute mesure “susceptible d’anticiper unilatéralement, ou semblant anticiper sur des négociations”: la question de Jérusalem doit “être réglée via des négociations entre les parties”, a-t-il ajouté.
L’Union européenne à son tour a fait part de sa “consternation” face au projet de construction à Gilo et à tous les actes qui “menacent la viabilité de la solution des deux Etats”.