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D’après la même source, l’expulsion des personnes condamnées dans les affaires liées au terrorisme est «une facette inconnue de la lutte antiterroriste» et les expulsions des suspects qui n’ont jamais été jugés est une pratique “secrète”.
Cette pratique a été initiée «de façon timide» en Espagne depuis les attentats terroristes de Madrid le 11 mars 2014 qui avaient causé la mort de 191 personnes alors que 1858 autres ont été blessées.
Les chiffres du ministère de l’Intérieur espagnol confirment que durant la dernière décennie, les autorités espagnoles ont procédé à l’expulsion de 154 jihadistes en se basant sur des décisions administratives et non judiciaires.
La même source a mis en avant que 103 sur 154 personnes extradées ont purgé des peines pour appartenance à une bande armée ou pour participation à des attentats terroristes. Elle a cité à titre d’exemple l’expulsion de 4 personnes condamnées dans l’affaire des attentats de Madrid. En effet, en 2014, Rafa Zouheir qui avait aidé la cellule terroriste à obtenir des explosifs a été extradé vers le Maroc, alors que deux autres individus ont subi le même sort. Entre autres, Youssef Belhaj considéré par les autorités espagnoles comme le cerveau de la cellule qui a perpétré les attentats de Madrid.
Selon la même source, les autorités espagnoles recourent aux articles 54 et 57 de la loi sur les étrangers qui permettent l’expulsion de ces derniers sur la base de critères définis par l’administration elle-même. Ainsi, lesdites autorités peuvent les extrader s’ils ont participé à des activités portant atteinte à la sécurité nationale ou pouvant nuire aux relations de l’Espagne avec d’autres pays.
Le quotidien a, en outre, assuré qu’il n’y a pas de chiffres officiels sur les expulsions administratives. Toutefois, selon des sources du ministère de l’Intérieur, cette pratique est courante d’autant que le Tribunal suprême avait légitimé l’expulsion des jihadistes ou des islamistes radicaux même s’ils sont acquittés ou que leurs dossiers soient classés.
D’après le journal basque, le gouvernement espagnol a procédé à la réforme du Code pénal pour y inclure précisément des dispositions pénalisant les nouvelles formes de terrorisme. Il s’agit, selon la même source, des peines à courte durée, mais elles sont assorties d’expulsion.