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En effet, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a convoqué l'ambassadeur espagnol pour exprimer«une incompréhension et une exaspération» et «demander des explications». Le journal El Pais a également souligné samedi dans un article mis en ligne sur son portail que «des sources autorisées du ministère marocain des Affaires étrangères ont indiqué à ce journal que le fait que le gouvernement espagnol accueille «secrètement» Ghali n'est pas typique d'un pays «ami» avec lequel il a «un traitement privilégié». Même les belles paroles et les raisons évoquées par la cheffe de la diplomatie espagnole, Arancha Gonzalez Laya, vendredi dernier ne semblent pas convaincre les responsables marocains. Elle a prétendu que les relations avec le Maroc ne seraient pas affectées par l'accueil en Espagne du chef des séparatistes pour y être soigné. «Cela n'empêche pas et ne perturbe pas les excellentes relations que l'Espagne a avec le Maroc», a souligné Arancha Gonzalez Laya lors d'une conférence de presse.
Le Maroc est un «partenaire privilégié» de l'Espagne «sur le plan économique, politique, migratoire, des entreprises, dans la lutte contre le changement climatique et cela ne change pas». A rappeler que le ministère espagnol des Affaires étrangères avait souligné jeudi que le chef des séparatistes avait été "transféré en Espagne pour des raisons strictement humanitaires afin de recevoir des soins médicaux». Cette hospitalisation du chef des séparatistes qui est entré en Espagne sousle faux nom de Mohamed Benbatouch et une identité algérienne a également suscité l’ire des victimes des actes terroristes du Polisario.
Ces victimes ont réclamé, samedi, l’arrestation immédiate du dénommé Brahim Ghali, admis dans un hôpital à Logrono, près de Saragosse, sous une fausse identité et avec des papiers falsifiés pour échapper à la justice espagnole. «Faisant l’objet d’un mandat de recherche et d’arrêt pour les attentats qu’il a commis», le dénommé Brahim Ghali «doit être interpellé immédiatement par les autorités espagnoles», souligne l'Association canarienne des victimes du terrorisme (Acavite) dans un communiqué, condamnant "son entrée illégale" en Espagne.
Le chef des séparatistes est accusé d'«assassinats de travailleurs canariens» dans le territoire du Sahara, ainsi que d'être «le commanditaire ayant ordonné les assassinats, les enlèvements collectifs et les disparitions d'équipages en haute mer de marins canariens lors de la période allant de 1973 à la fin de 1986 », a souligné l’Association.
Agissant avec le soutien de la Fédération nationale des victimes d'Espagne, dont elle est membre, l’Acavite, qui réunit les proches de plus de 300 victimes du terrorisme du Polisario, dénonce la décision des autorités espagnoles d’autoriser "l'entrée et l’hospitalisation illégales dans un hôpital public" d’un criminel notoire qui a assassiné des citoyens espagnols. Sur la base de ces arguments, l’Association réclame que «l'arrestation de Brahim Ghali par l'Audience nationale soit effective dans les plus brefs délais».
«De même, nous demandons à la Justice, au gouvernement espagnol et aux ministères concernés, de s'acquitter au plus vite de leur devoir de s'occuper des Canariens victimes du terrorisme et non des assassins du Polisario», a fait observer l’Acavite qui a accusé le gouvernement espagnol de participer à un «blanchiment des actions terroristes de Brahim Ghali, sous prétexte de maladie et de prétendues raisons humanitaires».
«Les victimes canariennes du terrorisme touchées par les attentats terroristes perpétrés par le dénommé Brahim Ghali ne veulent paslaisser passer en silence l'humiliation et le mépris que la présence de cet assassin signifie pour les familles éplorées», a conclu le communiqué. Les bateaux de pêche espagnols «Cruz del Mar» et «Mencey de Abona» ont été les cibles d'attaques des milices du Polisario durant les années 70 et 80 dans la zone entre le Sahara et lesIles Canaries ayant provoqué la mort de plusieurs pêcheurs canariens. Une autre victime du Polisario, le politologue espagnol, Pedro Ignacio Altamirano, a déposé, samedi, une plainte via son avocat auprès du juge d’instruction du tribunal de Malaga contre le dénommé Brahim Ghali. Altamirano a accusé le chef des séparatistes d’être l’instigateur des menaces de mort adressées à son encontre par des milices du Polisario à travers les réseaux sociaux, réclamant l’arrestation immédiate du dénommé Brahim Ghali pour menaces de mort et diffamation.
Il s’agit de la deuxième plainte présentée devant la justice espagnole contre le chef des séparatistes. La défense de l’Association sahraouie de défense des droits de l’Homme (ASADEDH) a demandé aux autorités espagnoles d’activer le mandat d’arrêt européen émis à l’encontre du dénommé Brahim Ghali. Il ne faut pas, non plus, oublier les cas de violence, de viol et de torture commis par Brahim Ghali, dont ceux qui ont été subis par Khadijatou Mahmoud Zoubair, une jeune Sahraouie des camps de Tindouf, qui avait dénoncé à visage découvert, via une vidéo postée sur Twitter,son viol par l’actuel chef du Polisario au temps où il était représentant de la chimérique RASD à Alger.
Par ailleurs, le magazine espagnol spécialisé dans les affaires du Maghreb, «Atalayar» a considéré que l’hospitalisation du chef des séparatistes en Espagne sous une fausse identité et avec des papiers falsifiés pour échapper à la justice espagnole intervient «à un moment difficile» pour le Polisario, qui «n'a pratiquement aucun soutien international».
H.T